Symposium sur le SIDA et la violence sexiste

« Femmes, filles, VIH/Sida, violence sexiste », c’est autour de ce thème que se déroule, à l’hôtel Montana, un important symposium, du 26 au 28 mai 2004. Cette rencontre de trois jours réunit tous les secteurs concernés par la double problématique. A la cérémonie d’ouverture des séances de travail, les ministres de l’éducation et à la condition féminine, le directeur général du ministère haïtien de la santé, le représentant du FNUAP et la directrice de Konesans Fanmi ont mis l’accent sur la nécessité de trouver les voies et moyens de réduire l’impact du Sida sur les femmes et les filles et de protéger ces dernières contre la violence sexiste. Autour de l’ONUSIDA et de Konesans Fanmi – qui assurent la coordination générale du symposium – plus d’une trentaine d’organisations et institutions engagées dans la lutte contre le VIH sont mobilisées. Le mercredi 26 mai, la principale salle de conférence de l’hôtel Montana était remplie de personnes venues participer aux discussions sur la double problématique « Sida et violence sexiste ». La Directrice de Konesans Fanmi, Marie Antoinette Toureau, a précisé que ce symposium vise, entre autres, à sensibiliser les décideurs sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour protéger les femmes et les filles contre les conséquences du Sida et de la violence sexiste. Des actions rapides et efficaces doivent être entreprises, soutient le Directeur général du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Le docteur Michaël Léandre croit savoir que la misère qui sévit dans le pays est l’une des principales causes de la féminisation de l’infection au VIH. Il faut renforcer la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois et l’émancipation des femmes, a-t-il ajouté. Mais ce qui préoccupe le plus le représentant du FNUAP et président du groupe thématique/Sida en Haïti, c’est l’augmentation des cas de viol et autres violences faites aux femmes. Hernando Clavijo se prononce en faveur de l’application rigoureuse des lois sanctionnant les atteintes aux droits de la femme. Pour sa part, la ministre à la condition féminine a dénoncé l’absence de politique contre la violence sexiste et le manque d’accès des femmes aux services de santé de base. Adline Chancy a du même coup réaffirmé la volonté de son ministère d’œuvrer à l’amélioration de la situation. L’éducation reste l’une des meilleures voies pour favoriser l’émancipation des femmes et des filles, a laissé entendre Pierre Buteau. Le ministre de l’Education Nationale qui intervenait à l’ouverture du symposium, mercredi, a exhorté tous les secteurs du pays à conjuguer leurs efforts pour faire échec au VIH/SIDA et faire taire la violence sexiste. Entre autres thèmes retenus dans le cadre du symposium, « le profil de la femme dans le sida » ; « facteurs de risques et groupes vulnérables » ; « le secteur éducatif dans la santé et la lutte contre le VIH/Sida » ; « Féminisation du Sida » ; « les jeunes face au VIH/SIDA ». Le comité de coordination se propose de mettre en place des mécamismes pour asurer le suivi des recommandations qui sortiront du symposium.

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