Les acteurs politiques se positionnent dans la perspective des prochaines élections. Le chef de l’Etat Michel Martelly a en début de semaine accusé implicitement la secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Mirlande Manigat, de vouloir fomenter un coup d’état. Mme Manigat avait estimé que le président Martelly avait le choix entre organiser les élections à la fin de cette année ou présenter sa démission. La tension est montée d’un cran entre le parti au pouvoir et les démocrates chrétiens, principal parti de l’opposition. Le RDNP avait disputé le deuxième tour des deux dernières présidentielles (2006, 2011). En réaction, les dirigeants du RDNP ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la lutte pacifique pour le renforcement de la démocratie.Ils rappellent n’avoir pas été impliqués dans les coups d’état de 1991 et 2004 contre le pouvoir lavalas. Récemment la secrétaire générale du RDNP avait eu une rencontre en tête à tête avec le leader de Fanmi Lavalas, Jean Bertrand Aristide.On ignore si les deux leaders ont amorcé un rapprochement stratégique dans la perspective des prochaines élections. Un mois après avoir reçu le projet de loi électorale, le chef de l’état n’a toujours pas transmis le document à l’Exécutif. M. Martelly a fait valoir que ses conseillers prendront le temps nécessaire pour analyser minutieusement le document. Interrogé sur les conséquences sur la date des élections, M. Martelly a rappelé qu’il avait attendu 7 mois avant que les législateurs désignent trois représentants pour siéger à l’organisme électoral. LLM / radio Métropole Haïti
Tension entre les partis à l’approche de la période électorale
Publicité