Le ministère de la justice a annoncé le mercredi 3 avril 2002 un atelier de deux (2) Jours sur les droits des mineurs à l’hôtel Christopher à Port-au-Prince . L’initiative vise à relancer le débat sur le système haïtien de protection des enfants. Les problèmes relatifs à la délinquance juvénile dans le pays feront également l’objet de discussions. “Les enfants ont plus besoin de protection que de punition” c’est en ces termes que le directeur général du ministère de la justice, Lionel Sajous, a lancé ce séminaire de formation à l’intention des juges pour enfants. Bien qu’Haïti ait signé des accords et conventions, des jeunes âgés entre 11 et 16 ans en domisticité sont maltraités jour et nuit, constatent plus d’un. La maltraitance est également dénoncée dans certains foyers où l’on ne respecte pas les droits fondamentaux des enfants. Pour remédier à cette situation, le gouvernement envisage de rendre fonctionnelle la justice des mineurs dans les différents tribunaux du pays. Le directeur général du ministère de la justice, Lionel Sajous, dit compter sur la bonne volonté des juges pour enfants. Pour sa part, Rigaud Duplan, membre de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince, a mis l’emphase sur la délinquance juvénile qui, dit-il, a pris des proportions inquiétantes ces derniers temps. En effet, des centaines d’enfants déambulent avec des vêtements en lambeaux dans les rues de la capitale et de la province. Ils dorment à même le sol, sur les trottoirs, dans des maisons abandonnées sans nourriture, sans électricité et eau potable. Mais le plus préoccupant pour l’homme de loi est la participation des enfants dans des actes de banditisme. En lieu et place de la prison avec les adultes, les mineurs devraient être placés dans des centres d’accueil pour réhabilitation , estiment des juges venus participer au séminaire de formation en droit des enfants. Ils rappellent que la législation haïtienne en vigueur sur les mineurs condamne sous toutes ses formes la distribution d’armes aux enfants . En son article 341, le document stipule qu’aucun enfant de moins de douze ans ne peut être confié à une famille pour être employé à des travaux domestiques au dessus de ses forces. Or, bon nombre des petits réduits en esclavage vivent dans des conditions infrahumaines et en silence.
Tenue d’un séminaire de formation en droit des mineurs
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