Toujours pas d’accord sur le mandat du nouveau Conseil Electoral Provisoire

Les protagonistes n’ont toujours pas réussi à conclure un accord sur la mission qui sera confiée au nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) en dépit de la détermination affichée par ces acteurs de la crise. Lafanmi Lavalas, la Convergence Démocratique, les membres de l’Initiative de la Société Civile et le Secrétaire Général adjoint de l’OEA, Luigi Einaudi assisté du Groupe des pays dit amis d’Haïti, ont travaillé jusqu’à l’aube du mardi 3 juillet sur le mandat du prochain CEP. Epuisés après de longues heures de discussions, les protagonistes se sont entendus sur la nécessité de poursuivre les pourparlers ce mardi 3 juillet dans l’après-midi. Le représentant national ai de Fanmi Lavalas, Yvon Neptune, se dit déterminé à aller jusqu’au bout pour favoriser un déblocage de la crise. De son côté, la Convergence Démocratique, par la voix de Gérard Pierre Charles, soutient que cette démarche s’inscrit dans le cadre de la lutte que mène l’Opposition afin de conclure un accord politique avec la Fanmi Lavalas. Mais les deux parties se sont gardées de faire de grandes révélations sur l’évolution des discussions à l’hotel Montana. “ Petit à petit nous avançons vers un accord, un compromis pour mettre sur pied un CEP crédible et indépendant qui permettrait de résoudre la crise électorale” a fait comprendre Gérard Pierre Charles, l’un des responsables de la Convergence Démocratique. Les discussions de Montana qui se déroulent sous le parapluie du Secrétaire Général adjoint de l’OEA et des membres de l’Initiative de la Socité Civile représentent la dernière tentative en date en vue de résoudre la crise née des élections législatives du 21 mai 2000. Et le noeud gordien de ces négociations est justement la question du scrutin contesté du 21 mai. La Convergence Démocratique continue de réclamer la reprise de ces législatives qui ont été marquées par d’innombrables irrégularités, selon les organisations d’observation électorale. Les pourparlers portent actuellement sur un compromis qui incluerait la reprise des élections législatives et locales du 21 mai 2000, et la reconnaissance de l’élection présidentielle et sénatoriale du 26 novembre 2000, la formation du nouveau gouvernement et des changements au sein de la Police Nationale. Entre temps, le Chef du gouvernement donne le ton à ces discussions. Le Premier Ministre Jean Marie Chérestal déplore le fait que la Convergence Démocratique reste accrochée à certaines exigences. M. Chérestal prévoit qu’en cas d’échec des pourparlers, le Groupe de Convergence doit en porter l’entière responsabilité. Les Secrétaires généraux adjoints de l’OEA et de la CARICOM respectivement Luigi Einaudi et Albert Ramdin devraient quitter le pays dans l’après-midi de ce mardi 3 juillet. La journée s’annonce décisive dans la perspective de la conclusion d’un accord entre Lafanmi Lavalas et la Convergence Démocratique.

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