Désolation et émotion dans plusieurs quartiers de la capitale suite aux averses du dimanche 5 octobre 2003. La zone de Bourdon est particulièrement affectée avec l’effondrement de plusieurs maisonnettes . Le bilan est lourd , plus d’une quinzaine de personnes ont été tuées. Au fond de Bourdon non loin de Musseau, une ruelle sans nom vous conduit à un ravin ayant son lit aux pieds de la montagne. Le ravin est une route pour voiture et la montagne une grande habitation où de la base au sommet, des maisonnettes de fortune remplacent les arbres. Disons mieux les remplaçaient puisque durant les averses de dimanche soir, la terre s’est éboulée, le flanc droit de la montagne a chuté en l’espace de quelques heures, la vie d’une centaine de personnes a tourné au cauchemar. De leurs mobiliers et de leurs maisons, ils ne parlent qu’au passé. Mais les averses de dimanche ont aussi et surtout emporté des vies, des enfants, des jeunes et des vieux surpris pour la plupart dans leur lit . Sur les lieux du drame, lundi 6 octobre, secouristes et volontaires aidés de pelles mécaniques fouillent les décombres, aucune chance de trouver des survivants, il faut ,dans ce cas, compter les morts. Repérés par une pelle manuelle ou mécanique, portés à la main ou sur un brancard, l’un après l’autre, les morts sont placés dans les ambulances de la police. A celui-ci, il manque un bras, à celui-là , un pied. Le spectacle est affreux, parents et amis des disparus , les entrailles ligotées et à la vue de chaque cadavre, la foule fond en larmes. Il suffit de quelques heures de pluie à Port-au-Prince pour penser au déluge et au drame. Les pluies du dimanche 5 octobre ont séparé des membres d’une même famille pour la vie. Un petit garçon de dix ans s’est armé de courage pour regarder la dépouille de sa mère.
Tragédie à Port-au-Prince après les pluies de dimanche : 15 morts , plus de 10 disparus et beaucoup de sinistrés
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