Turbulences en province : affrontements entre partisans et opposants au Pouvoir Lavalas

Gonaïves et Petit-Goave ont connu une nouvelle journée de tension ,le mardi 26 novembre 2002 au cours de laquelle des victimes ont été enregistrées . Dans la Cité de l’Indépendance , des heurts ont opposé les habitants du quartier populaire “ Descarreaux “ à ceux de “Raboteau”. Trois (3) personnes ont été blessées par balle . Les riverains de “Descarreaux “ réclament à la fois l’arrestation du fugitif et du chef d’Organisations Populaires (OP) Amiot Métayer et le départ du Président Jean Bertrand Aristide . Pour sa part , le comité pour la légalisation de la libération d’Amiot Métayer accuse les OP de “Descarreaux” d’être responsable de la violence enregistrée le mardi 26 novembre aux Gonaïves . Un des proches du chef d’OP Lavalas, Winter Etienne, affirme que les membres de l’organisation de M. Métayer ne détiennent pas des armes lourdes et appelle à un retour au calme. M. Etienne souhaite que les élèves retournent à l’école. La tension était également vive à Petit Goave où au moins une personne a été blessée par balle lors de manifestation d’écoliers dans la ville . Des partisans Lavalas ont dispersé à la marche des étudiants hostiles au Pouvoir . Peu de temps après, un groupe de personnes armées de machettes ont investi les rues pour s’en prendre aux OP Lavalas qui ont dû battre en retraite . Parallèlement , des membres de l’Opposition ont attaqué des agents de sécurité de la Banque Nationale de Crédit (BNC) et ont emporté les armes qu’ils détenaient. Dans un bilan des évènements enregistrés le mardi 26 novembre , le porte-parole de la police , Jean Dady Siméon , a fait état d’un certain nombre d’interpellations dans le cadre des troubles à Petit-Goave. Des manifestations au niveau de la Société Civile sont annoncées pour les prochains jours . Une organisation aux Gonaïves dirigée par le président de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite ,Pierre Robert Auguste, invite la population à travers le pays à descendre dans les rues , le jeudi 28 novembre pour dire non au Président Aristide et oui à la réconciliation nationale . L’Union Citoyenne des Gonaïves (UCGO) considère que le 28 novembre doit être une “journée de renaissance citoyenne “ et appelle les cinq (5) institutions de la Société Civile qui ont désigné leurs représentants au CEP à mettre sur pied un “comité national de médiation” en vue d’une passation pacifique du pouvoir avec la participation des forces vives du pays .

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