Un an depuis le scrutin du 21 mai 2000

Il y a un an se déroulaient enfin les élections législatives et locales après plusieurs reports.L’enjeu était de taille. Il fallait en effet l’installation d’un nouveau parlement, l’entrée en fonction de nouveaux conseillers municipaux et l’investiture des membres des collectivités territoriales devant conduire à la formation du Conseil Electoral Permanent dont les membres sont élus pour neuf (9) ans. Ce Conseil Permanent n’a toujours pas été mis sur pied depuis le vote par voie référendaire de la Constitution de 1987.Ces élections importantes se devaient donc de renforcer les institutions démocratiques, renouveler le personnel politique et donner surtout la stabilité nécessaire à la reprise économique après la crise déclenchée par le scrutin législatif du 6 avril 1997. Les partis engagés dans la course n’entendaient nullement se faire des cadeaux . Le scrutin du 21 mai 2000 était en quelque sorte « explosif’. C’était aussi des joutes importantes pour la communauté internationale engagée depuis 1994 dans une opération de consolidation de la démocratie . Pour les différents participants au scrutin du 21 mai 2000, en dépit des irrégularités, la journée électorale s’était bien déroulée mais la nuit allait changer les données. Donc si pour certains la journée a été bonne pour d’autres la nuit a été mauvaise car au lendemain, Port-au-Prince en particulier s’est réveillé avec des bulletins de vote sur le parquet, à la rue Pavée , devant une annexe du Conseil Electoral Provisoire (CEP). Il s’en est suivi un concert de protestation à l’échelle du pays en ce qui a trait à l’écrasante victoire du parti au pouvoir, la Fanmi Lavalas. L’Organisation des Etats Américains (OEA) s’est mise également de la partie en contestant le système de comptage pour les postes au Sénat . Depuis c’est la crise, la valse des émissaires étrangers, les sanctions , les négociations sans négociation entre le pouvoir et l’Opposition, la détérioration des conditions de vie de la population. Personne ne peut prétendre voir le bout du tunnel.

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