Un bébé de deux (2) ans atteint par balle lors d’une manifestation anti-gouvernementale est entre la vie et la mort

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La petite Douly Michaëlle Pétion, deux (2) ans, atteinte d’une balle à la tête, le lundi 24 novembre 2003 , à Petit-Goave est admise à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti (HUEH) et se trouve dans un état préoccupant. Ses parents lancent un S.O.S. à l’endroit des organisations nationales et internationales pour faciliter le transfert de Douly vers un hôpital spécialisé à l’étranger. Désormais, chaque heure, chaque minute compte pour Douly. Allongée dans un corridor de la salle d’urgence de l’hôpital général depuis lundi, son état de santé se dégrade. Médecins, infirmières et profanes, qui tournent autour de ce petit être alimenté par un tube d’oxygène et un flacon de soluté, se montrent inquiets. De l’avis de certains médecins en charge du dossier, il faut au plus vite extraire du petit crâne de l’enfant, le projectile qui y est logé depuis plus de 72 heures . Depuis cet incident malheureux, sa mère, son père, ses grands parents, sont sous le choc et sans sommeil. Ils restent au chevet de Douly dans l’espoir de trouver de l’aide – une organisation pour faciliter le transfert à l’étranger de la petite victime afin de recevoir les soins nécessaires . La mère, Lauria Michaelle Pétion , lance également cet appel à l’endroit de Save The Children, SOS Enfants et toute autre organisation qui, généralement, intervient pour venir en aide aux enfants en difficulté. Personne ne peut rester indifférent devant un tel drame. Un jeune homme, de passage à l’hôpital de l’Université d’Etat, est de ceux-là. Il soutient qu’il faut à la fois aider une enfant de deux (2) ans victime du climat de violence et dénoncer la pratique de quelques individus armés se réclamant du Pouvoir qui s’attaquent à une population sans défense. Lundi 24 novembre, des membres d’OP Lavalas montés à bord d’un véhicule sans plaque d’immatriculation ont semé la terreur à Petit-Goâve en tirant des coups de feu dans toutes les directions pour forcer les gens à rester chez eux, à l’occasion d’une marche anti-gouvernementale annoncée par des élèves de la Cité de Faustin Soulouque. Triste bilan, un bébé, expression de l’innocence, qui faisait ses premiers pas dans sa résidence, a été atteinte à la tête par un projectile. A Petit-Goave, les assaillants se félicitent d’avoir tué dans l’oeuf la marche anti-Aristide. A Port-au-Prince, Douly est entre la vie et la mort.

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