Un calme apparent règne ce mercredi 4 septembre 2002 aux Gonaïves suite aux violents incidents enregistrés mardi où des hommes armés ont ouvert le feu sur des manifestants anti-gouvernementaux et passants faisant six (6) blessés. Les violences du 3 septembre ont suscité des réactions dans le camp de l’Opposition et celui du Pouvoir. Le représentant du MOCHRENAH aux Gonaïves accuse les membres d’Organsiations Populaires (OP) pro-Lavalas d’avoir été à l’origine des incidents dans la Cité de l’Indépendance . Cette accusation est rejetée par les dirigeants d’OP Lavalas de la région qui se proposent de contrecarrer tout mouvement visant le départ du Président Aristide. A Port-au-Prince, le chef a.i. de Fanmi Lavalas , Jonas Petit , a apporté tout son soutien aux manifestations des OP qui réclament que le Président de la République termine son mandat de cinq (5) ans . Pour M. Petit , ce mouvement représente une réponse claire à la Convergence Démocratique qui appelle à la démission du chef de l’Etat. “La question du respect du mandat du président Aristide n’est pas négociable”, soutient Jonas Petit. Toutefois, le représentant a.i. de Fanmi Lavalas se démarque de la position du député de Saint-Marc ,Amanus Mayette ,qui exige l’arrestation des opposants du régime. M. Petit indique que le chef de l’Etat a toujours reconnu l’importance du pluralisme politique dans ses déclarations et dans ses actes. La Convergence Démocratique n’est pas surprise par les déclarations du député Mayette. Paul Denis, l’un des porte-parole de la principale coalition de l’Opposition, indique que le régime en place a toujours violé les droits humains. M. Denis encourage la poursuite des manifestations anti-gouvernementales pour débarasser le pays du régime Lavalas.
Un calme apparent aux Gonaïves
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