Des spécialistes, dont l’historien Georges Michel, la sociologue Roselyne Benjamin et le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, réclament des actions urgentes en vue de réduire les violences lors des festivités carnavalesques.Intervenant à la rubrique » Invité du jour » de radio Métropole ces personnalités ont fait valoir que les institutions étatiques ainsi que les organisations de la société civile doivent être impliquées dans une campagne de sensibilisation contre ce phénomène.Une personne a été tuée et 750 autres blessées lors des trois jours gras à Port-au-Prince. L’historien Georges Michel et la sociologue Roselyne Benjamin estiment qu’une campagne dans les medias notamment peut décourager les individus à faire usage d’armes blanches lors des réjouissances populaires.Rappelant que le carnaval haïtien était autrefois pacifique et attrayant, M. Michel croit que le communiqué de la PNH interdisant le port d’arme aurait incité certaines gens à braver l’autorité.Mme Benjamin juge que les violences peuvent être assimilées à l’expression d’une certaine frustration chez des individus.Outre la campagne de sensibilisation, elle préconise des actions urgentes de toutes les institutions étatiques afin de soulager la misère de la population.De son coté, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, assure que la banalisation de la violence est l’une des principales causes de l’augmentation des actes délictueux lors des festivités carnavalesques.Il prône l’élaboration d’une nouvelle législation visant à punir les auteurs d’actes de violence durant les réjouissances populaires. » Cette nouvelle disposition permettra de réduire les violences au cours des prochaines années « , dit-il faisant remarquer que l’augmentation des violences est étroitement liée à l’impunité.De plus, il se réjouit de l’action des forces de l’ordre qui ont appréhendé de nombreux individus alors qu’ils s’apprêtaient à commettre des forfaits.