Un CEP permanent permettra d’institutionnaliser la démocratie selon Stanley Lucas

Le directeur exécutif de Washington Democracy Project, Stanley Lucas, estime que les autorités haïtiennes doivent accorder la priorité à la mise en place d’un Conseil Electoral Permanent en vue de poursuivre le processus d’institutionnalisation de la démocratie. Il craint que les élections sénatoriales n’ouvrent la voie à une nouvelle crise électorale, rappelant que les crises électorales sont à l’origine des conflits politiques. » Les crises électorales de 1995, 1997 et 2000 ont entraîné des conflits sociopolitiques « , dit-il soulignant que René Préval et Jacques Edouard Alexis ont déjà fait l’expérience de crise électorale. Selon M. Lucas il faut prendre des dispositions pour la mise en place d’un Conseil Electoral Permanent. » Il vaut mieux que la nation perde trois mois et que le CEP permanent soit instauré », argue M. Lucas pour qui tout est pratiquement prêt pour la mise en place des collectivités locales. De plus, Stanley Lucas craint que les conseillers électoraux, accusés de gabegies, ne soient pris au piège et ne soient l’objet de pression de l’exécutif pour publier des résultats frauduleux. » Pour la stabilité nationale il faut institutionnaliser la démocratie, sans désordre « , réaffirme t-il précisant que l’actuel CEP doit organiser les élections indirectes. » Je ne comprends pas cet empressement, il faut prendre le temps qu’il faut pour institutionnaliser la démocratie « , dit-il tout en regrettant qu’un Conseil Electoral Permanent n’a jamais été mis en place depuis 1987. Interrogé sur les conséquences du départ de 10 sénateurs en janvier 2008, le directeur de Washington Democracy Project estime que les partis politiques et la société civile devraient formuler des propositions au gouvernement et au parlement pour la prolongation du mandat de ces élus. » Trois mois pour institutionnaliser le Conseil Electoral Permanent n’est rien comparé aux 20 ans que nous avons perdues », ajoute t-il. Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, M. Lucas a soutenu qu’il s’agit d’une occasion en or pour mettre en place le CEP, craignant que la communauté internationale n’accorde plus de fonds pour ce dossier à l’avenir. » En 22 jours on peut mettre en place toutes les assemblées prévues par la constitution », ajoute t-il.

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