L’ancien sénateur Kedlaire Augustin a exprimé de vives critiques à l’encontre du processus de réforme constitutionnelle en cours. Selon lui, le concept même de réforme constitutionnelle est inapproprié, car il relève des prérogatives des législateurs. Il plaide plutôt pour l’élaboration d’une nouvelle constitution.
M. Augustin dénonce une duplication des rôles au sein de la démarche actuelle. À cet égard, il estime que le président de la commission, Enex Jean Charles, se retrouve marginalisé, les consultations étant menées par une autre entité.
Pour l’ancien parlementaire, la méthode idéale consisterait à s’appuyer sur les travaux et études déjà réalisés par les législateurs, avant de soumettre un document de travail aux différents secteurs de la société.
Il met en garde contre la stratégie actuelle, qui priorise les consultations, affirmant qu’elle compromet le respect du calendrier proposé par le Conseil Électoral Provisoire (CEP). Rappelons que les autorités électorales projettent de tenir le référendum en mai 2025.
M. Augustin n’hésite pas à qualifier le contexte actuel de « mauvais timing », laissant entendre qu’il pourrait s’agir d’une manœuvre visant à retarder intentionnellement le processus.
LLM / Radio Métropole Haïti