Un expert de l’ONU prône un approche de développement dans l’aide à Haïti

L’expert indépendant des Nations Unies Chaloka Beyani, juge qu’il est temps pour la communauté internationale de passer d’une approche principalement humanitaire à une approche de développement dans l’aide à Haïti. » Il est grand temps de donner la priorité à une approche de développement afin d’apporter des solutions durables aux personnes déplacées « , a laissé entendre le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays, au terme d’une visite d’évaluation en Haïti. Il a également lancé un appel en faveur de la recherche de solutions durables pour les personnes déplacées internes et les couches vulnérables de la population en Haïti. » Une solution durable n’est trouvée que lorsque tous les besoins liés au déplacement cessent d’exister. Ceci implique une démarche complexe de développement à moyen et long terme pour toutes les personnes déplacées internes et pas seulement pour celles vivant dans des camps ou des sites.  » Selon les organisations internationales seulement 100 000 déplacés sont toujours dans les camps d’hébergement. » La simple fermeture des camps ne signifie pas que des solutions durables pour les déplacés ont été trouvées », a souligné M. Beyani.Il recommande la réalisation d’une évaluation afin d’identifier les besoins des différentes catégories de personnes déplacées internes en matière de solutions durables et pour connaître l’emplacement de celles qui vivent hors des camps. Il a aussi réclamé qu’un sondage destiné à connaître leurs intentions soit effectué sur une base consultative et participative afin de savoir quelle solution durable pourrait leur convenir.  » La mise en place de solutions durables passe par la création d’opportunités de développement dans l’ensemble du pays, par l’Etat de droit et par une politique globale du logement ciblant aussi les personnes déplacées « , a-t-il ajouté. Selon M. Beyani  » la politique d’aide au logement, doit être accompagnée d’activités de subsistance et d’activités génératrices de revenu. Elle doit également bénéficier à l’ensemble de la communauté au sein de laquelle la personne déplacée interne vit, notamment par le biais d’une amélioration de l’accès aux services de base.  » Durant sa visite le Rapporteur spécial a eu des entretiens avec des ministres, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, le Comité interministériel des droits de l’homme, la Directrice du département de la protection civile ainsi que des représentants de l’Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP) et de la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA). LLM / radio Métropole Haïti

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