Philip Alston, le rapporteur indépendant de l’ONU sur les questions d’extrême pauvreté et des droits de l’homme, a dénoncé par devant l’Assemblée générale, en des termes clairs la responsabilité des Nations Unies dans l’épidémie de choléra en Haïti. Il a critiqué l’attitude de l’organisation, qui a refusé de reconnaître pendant 6 ans sa responsabilité dans l’épidémie de choléra à Haïti ? « Un désastre, dit-il, moralement condamnable, indéfendable du point de vue légal et contraire aux intérêts [de l’ONU]. »Il déplore également « le voile de silence et la chape de plomb » imposés par le département des affaires juridiques de l’ONU et les Etats-Unis, un des plus gros contributeurs au budget onusien, qui auraient tous deux poussé l’organisation à nier sa culpabilité en vertu de l’immunité dont elle dispose. « Un scandale digne du Watergate, à mon avis », avance-t-il. Cependant tous les rapports des experts indépendants ont fait état de la responsabilité du bataillon népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) dans l’introduction du vibrio cholérae en Haïti.Plus de 800 000 haïtiens ont été affectés et 9 300 autres tués par l’épidémie. Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, s’est entretenu la semaine écoulée avec le Premier Ministre haïtien, Enex Jean Charles, autour de son nouveau plan pour l’éradication du choléra dans le pays. L’ONU a annoncé, lundi 24 octobre, sa « nouvelle approche » vis-à-vis de cette crise du choléra avec la mise en place d’un fonds de compensation de 400 millions de dollars dont la moitié ira aux victimes et aux communautés touchées. LLM / radio Métropole Haïti
Un expert indépendant critique le comportement de l’Onu face à l’épidémie de choléra
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