Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent les menaces de mort proférées à l’encontre du juge instructeur Joseph Judilien Fanfan en charge de l’enquête sur les accusations de viol à l’encontre de Josué Pierre Louis. Les responsables des ces organisations dont le Réseau National de Défense des Droits Humains ( RNDDH) et le Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) ont révélé les menaces proférés par Ickenson Edumé, le frère de Josué Pierre Louis, quelques heures après l’ordre d’interdiction de départ.Selon M. Pierre Esperance, directeur exécutif du RNDDH, M. Edumé qui est également un juge instructeur avait réitéré ses menaces lors d’une assemblée des juges au tribunal de première instance de Port-au-Prince. Les organisations de droits humains pressent le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) d’adopter des sanctions contre le juge Edumé qui aurait réintégré le système judiciaire de manière illégale en octobre dernier.M. Espérance révèle que le juge Edumé avait été révoqué pour malversation en 2010 alors qu’il occupait les fonctions de juge de paix suppléant de Delmas. Cependant l’intéressé rejette les accusations du RNDDH. M. Edumé assure qu’il n’avait a aucun moment proféré des menaces à l’encontre du magistrat Fanfan.Il accuse les défenseurs de droits humains de réaliser une « machination politique » afin de tromper l’opinion publique. Le juge Edumé révèle que le juge Fanfan est un ami de longue date.Toutefois soutient que le juge Fanfan l’accuse afin de trouver un alibi pour se déporter du dossier. Par ailleurs les responsables des organisations de droits humains encouragent les membres du CSPJ à adopter des dispositions pour que le juge Fanfan puisse poursuivre convenablement son investigation. Ce nouvel épisode dans ce scandale politico sexuel pourrait provoquer un retard dans la poursuite de l’enquête qui se déroule sur les fronts judiciaires et médiatiques. LLM / radio Métropole Haïti