Le rapatriement éventuel d’une copie de l’acte de l’indépendance d’Haïti provoque des sentiments contrastés chez l’historien Michel Soukar.
Il est d’une part enthousiaste à l’idée que ce document fondateur, rédigé par les pères de la Patrie, puisse revenir sur le sol national, et d’autre part preoccupé pour sa protection.
L’historien fait remarquer que le document a été conservé dans des conditions idéales ce qui permet à Haïti de le récupérer. Par contre il dénonce la nonchalance et la désinvolture des dirigeants haïtiens qui ont mis plus d’un siècle pour lancer une politique de conservation du patrimoine.
Si les Archives Nationales ont été créées par le président Fabre Nicolas Geffrard c’est le président Sténio Vincent qui avait lancé une vraie politique de préservation du patrimoine.
M. Soukar se demande où pourra être gardé l’acte de l’indépendance. Les Archives nationales ne disposent pas de d’infrastructures adéquates et le Mupanah est dans une zone sous contrôle des gangs.
L’historien rappelle que la copie de l’acte de l’indépendance avait été remise par les nouvelles autorités haïtiennes en janvier 1804 au représentant de l’Angleterre aux Gonaïves.
L’Angleterre, était un allié de l’armée haïtienne. Les anglais, en guerre contre les français, avaient aidé les haïtiens à acquérir des armes et munitions pour la conquête de l’indépendance.
De plus les Anglais avaient réalisé un blocus maritime empêchant l’approvisionnement des troupes de Rochambeau.
LLM / radio Métropole Haïti