Le sénateur de l’Artibonite, Jean Claude Délicé, propose de faire passer le mandat présidentiel de cinq (5) à dix (10) ans. Parallèlement, l’élu contesté du 26 novembre estime que le poste de premier ministre doit être éliminé. Dans une déclaration à Radio Métropole, le mardi 20 mai 2003 , le parlementaire soutient que ces changements peuvent renforcer la démocratie et alléger la bureaucratie. Jean Claude Délicé explique que le pays organise beaucoup trop d’élections sous le régime de la Charte Fondamentale de 1987. Pour le sénateur Lavalas , il y a trop de débours à consentir pour un pays aussi pauvre qu’ Haiti . En ce sens, le mandat du président devrait être désormais de dix (10) ans et à mi-terme , un référendum devrait être organisé pour consulter la population sur le travail de l’Exécutif . Si 60% de la population en âge de voter accordent une note négative au Pouvoir , ce dernier se doit d’organiser un nouveau scrution dans une année . En ce qui a trait aux sénateurs dont le mandat est de six (6) , quatre (4) et deux (2) ans, Jean Claude Délicé ne fait pas dans les détails et croit que la durée du mandat doit être de six (6) ans . Pour ce qui concerne les maires , l’élu de l’Artibonite est d’avis qu’une commission à trois n’est plus de mise compte tenu des chamailleries à répétition enregistrées entre les conseillers . M. Délicé suggère d’ajoindre au maire un administrateur pour la bonne marche des affaires de la municipalité. Quant au poste de premier ministre instauré par la Constitution de 1987 pour mettre fin , avec le temps, au système présidentialiste, le sénateur Lavalas ne va pas par quatre (4) chemins et soutient qu’il faut l’éliminer car il ne fait pas partie de la tradition haitienne. De plus, Jean Claude Délicé croit qu’il s’agit d’un poste très effacé qui ne représente dans les faits qu’une grande sinécure. Le parlementaire propose que le président soit accompagné d’un vice-président ou qu’il soit laissé seul. Depuis quelques semaines , le Pouvoir Lavalas à travers le ministre de la justice et des parlementaires exprime clairement son intention d’amender la Constitution à un moment où le président Aristide (50 ans en juillet ) qui est à un second mandat ne peut plus se représenter. Diverses personnalités de la société civile ont déjà pris leurs distances avec ce projet en mettant en garde contre toute atteinte au caractère démocratique du système de gouvernement consacré par la Constitution de 1987.
Un influent parlementaire Lavalas annonce les couleurs dans le cadre de l’amendement constitutionnel envisagé par le Pouvoir.
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