Un journaliste canadien plaide en faveur de l’élaboration d’un code d’éthique par les journalistes haïtiens

Un membre du “Réseau Liberté”, basé au Canada, Paul Breton , soutient la nécessité d’une presse libre et responsable en Haïti à un moment où la presse est tiraillée entre la volonté gouvernementale de régulation et l’autorégulation . Le confrère rappelle qu’informer est un droit fondamental et qu’il revient à la presse , miroir de projection de l’actualité, de se montrer rigoureuse dans le traitement de l’information et de sanctionner les professionnels fautifs . M. Breton insiste sur le sens du devoir des journalistes et l’obligation qui leur est fait de respecter les principes d’éthique et de déontologie . Le journaliste canadien a été on ne peut plus clair dans ses conseils aux journalistes haitiens. “ Respect des auditeurs , lecteurs et télespectateurs. On ne manipule pas , ni inventer des informations “. Cependant , le journaliste d’expérience a Radio Canada et à Télé Québec met en garde contre toute tentative de baillonnement de la presse “ Soumettre le contrôle de la presse au pouvoir , c’est se laisser museler “ , affirme Paul Breton qui intervenait le jeudi 6 juin 2002, sur le thème “ presse et éthique “ au Centre Haitien de Presse (CHP) dans le cadre de la semaine de l’information à l’occasion de la journée latinoaméricaine, ce 7 juin . Le responsable du Réseau Liberté fait remarquer qu’ en général les journalistes ayant des affinités avec le pouvoir sont très critiqués cependant Paul Breton pense que les membres de la presse doivent être à la fois distants du pouvoir et d’autres secteurs d’influence dans un pays. Le journaliste évoque l’urgente nécessité pour les journalistes haitiens d’engager de vraies discussions dans la perspective de l’élaboration d’un code d’éthique et de l’autorégulation de la presse . Il invite aussi les journalistes haitiens à se montrer prudents face à une tendance à se substituer au tribunal. “ La presse n’a pas le pouvoir de trancher, toutefois personne ne peut lui oter le droit d’avoir l’esprit critique “, conclut Paul Breton .