Le journaliste Pierre Marcelin Lamarre dit avoir été tabassé par l’inspecteur Daniel Compère et de bien d’autres policiers le 30 janvier dernier. Jeté en prison après son passage à tabac, le correspondant de Radio Haïti Inter allait être relaché huit jours plus tard sans connaitre les motifs de son arrestation. Mais dans les couloirs du Commissariat d’Anse d’Hainault, Pierre Marcelin Lamarre est accusé de diffuser des informations erronnées et pour ce motif non fondé, M. Lamarre allait subir son baptème de feu. « J’ai reçcu plusieurs coups à la tête et au visage’ a notammé déclaré la victime qui après sa libération a dû prendre le maquis ainsi qu’un de ses confrères. L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) a vigoureusement condamné ces actes de violence . « Le journaliste a le droit d’exercer son métier en toute liberté, sans subir aucune forme de pression ou de violence de la part d’un individu, d’une institution ou d’un pouvoir quelconque’ a laissé entendre le secrétaire général de l’AJH, Guyler. C. Delva. Une délégation de l’Association doit se rendre dans la Grand Anse pour enquêter sur la situation des journalistes dans ce département. M. Delva annonce qu’une plainte sera déposée contre les policiers qui ont participé de loin comme de près dans le bastonnage du correspondant de Radio Inter. Révoltée par ces actes de violence croit nécessaire d’instituer une journée nationale de la presse. La date du 3 avril qui rappelle l’assassinat du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Dominique, a été proposée. L’Association des Journalistes Haïtiens entreprend également des démarches en vue d’obtenir la signature des représentants de l’Etat au bas de la Déclaration de Chapultépec relative à la liberté d’expression et de la presse. Ce geste témoignera de la volonté des autorités d’aider au renforcement de la démocratie en garantissant la liberté d’expression en Haïti.
Un journaliste sévérement battu par des policiers
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