Un ministre du gouvernement Lavalas menacé d’un vote de censure

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Le ministre du Commerce, Leslie Gouthier est attendu ce mercredi 25 juin 2003 au Parlement dans le cadre d’une séance d’interpellation de la Commission Commerce de la Chambre des Députés . Dans une lettre adressée au président de la Chambre Basse, Yves Christalin, le chef du gouvernement ,Yvon Neptune confirme la disponibilité de Leslie Gouthier pour ce rendez-vous. C’est le député de la troisième circonscription de Port-au-Prince Simson Libérus qui a déclenché la vague d’hostilités contre le titulaire du ministère du commerce sévèrement critiqué pour son attitude passive à la tête de l’institution. De l’avis du député Michel Lafaille , les chances pour M. Gouthier d’obtenir la clémence des parlementaires sont minces . Les parlementaires reprochent à M. Gouthier d’avoir menti sur les réalisations de son ministère dans le cadre du bilan présenté par le premier ministre , Yvon Neptune , au Parlement , le 9 juin dernier. Le président de la Commission Commerce et Industrie à la Chambre Basse, Simpson Libérus, avait indiqué que M. Gouthier avait fait état de destruction de marchandises avariées, ce qui est faux . Ce dernier avait révélé qu’actuellement de la viande de poule suspecte était commercialisée dans l’indifférence du Ministère du Commerce . L’influent député Libérus avait invité Leslie Gouthier à présenter sa démission avant la séance qui était fixée au mardi 24 juin . Le mercredi 3 juin , le ministre du Commerce avait répondu aux questions des membres de la Commission Commerce sur le dossier des produits périmés. Les parlementaires s’étaient montrés critiques vis-à-vis de Leslie Gouthier qui , selon eux , n’a rien fait pour mettre un terme à la vente de produits susceptibles de nuire à la santé de la population . Le président de la Commission, Simpson Libérus, avait révèlé le décès d’une jeune fille , le mercredi 3 juin , suite à la consommation d’une boisson gazeuse stockée dans de mauvaises conditions . Le député Libérus en avait profité pour demander aux autorités sanitaires du pays d’assumer leurs responsabilités.

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