Les acteurs politiques devront prendre en considération la nouvelle donne dans la conjoncture qui est la constitution d’un nouveau bloc majoritaire au grand corps.Le sénateur Rudy Heriveaux (Lavalas) a annoncé que ce bloc composé de 10 sénateurs est disposé à dialoguer avec le premier ministre désigné dans le cadre du processus de formation d’un nouveau gouvernement.Composé des membres du bloc majoritaire, de 16 sénateurs qui avaient censuré le gouvernement de Jacques Edouard Alexis, ce nouveau bloc se donne pour objectif de défendre les intérêts des partis politiques.Le sénateur Heriveaux croit que le plus dur reste à faire en ce qui concerne le processus de ratification du premier ministre » Nous sommes pour le renforcement des partis politiques et ce serait un mauvais calcul politique de vouloir écarter les partis du gouvernement », dit-il estimant qu’un dialogue entre les partis et le premier ministre désigné constitue une soupape de sécurité. » Ecarter les partis politiques est une attitude suicidaire », lance le sénateur Lavalas précisant que ces collègues sont pour le renforcement de la démocratie.Les chefs de files du bloc majoritaire croient que le président Préval doit engager des consultations avec le bloc avant la déclaration de politique générale du premier ministre désigné. » Ce serait un échec garanti pour Michèle Pierre Louis au sénat si l’exécutif veut écarter les partis politiques du prochain gouvernement », ajoute t-il. De son coté, le vice président du sénat, Andrice Riché, se prononce pour la participation des partis politiques dans le prochain gouvernement se déclarant contre la formation d’un gouvernement avec des technocrates. » C’est mauvais de dire qu’on a l’intention de diriger avec la société civile », insiste t-il faisant remarquer que les politiques ne peuvent aplanir la route pour que les technocrates en jouissent.Le sénateur Andrice Riché qualifie nombre de députés de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) de déserteurs estimant que ce bloc majoritaire à la chambre basse œuvre contre les partis politiques. » Le vote de la chambre basse est un vote anti parti et les démocrates de ce pays ne doivent pas rester les bras croisés pour attendre l’instauration d’une dictature », explique t-il. » Aujourd’hui les partis politiques doivent faire l’expérience du pouvoir « , martèle le sénateur Riché.
Un nouveau bloc majoritaire au sénat réclame des consultations politiques
Publicité