Un nouveau conseil intérimaire à la Banque Centrale

L’Exécutif Haitien nomme un nouveau Conseil à la tête de la Banque de la République d’Haiti (BRH). Selon un arrêté présidentiel publié dans l’après-midi du mercredi 31 mars 2004, le Conseil de la Banque Centrale sera présidé par l’économiste et banquier Raymond Magloire. Pour sa part, l’économiste Philippe Lahens est nommé vice-président, il est un ancien président de la Chambre Franco Haitienne de Commerce et d’Industrie . Il avait également participé à la rédaction de l’ouvrage intitulé « Agenda du Secteur des Affaires ». M. Charles Castel, directeur général était responsable des affaires juridiques de l’administration sortante. Les économistes Rémy Montas et Georges Henry fils sont nommés membres du Conseil de la Banque de la République d’Haiti en remplacement du Conseil sortant présidé par Venel Joseph dont le mandat arrivait à terme en août prochain. Le nouveau Conseil hérite d’un lourd déficit de plus de 3 milliards de gourdes financé par la Banque Centrale au cours des 4 premiers mois de l’exercice fiscal. Il était prévu 4 milliards sur l’ensemble de l’année. A noter que dans un avis publié cette semaine, le ministre de la justice , Me Bernard Gousse, a demandé au commissaire du gouvernement d’appliquer une mesure d’interdiction de départ à l’encontre d’anciens responsables lavalas dont les membres du Conseil sortant de la BRH. Cette disposition qui frappe 37 membres du régime Lavalas est qualifiée d’illégale par l’ancien juge d’instruction en exil aux Etats-Unis , Claudy Gassant. L’avocat soutient qu’une information judiciaire devrait, au préalable, être ouverte avant l’adoption de cette mesure qui serait communiquée par le cabinet d’instruction. Par ailleurs , l’Association Nationale des Etudiants Universitaires (ANEUH) demande aux autorités judiciaires de mettre l’action publique en mouvement contre d’anciens responsables lavalas dont l’ex-chef du gouvernement, Yvon Neptune. Le porte-parole de l’ANEUH, Luckmane Délile, accuse ces anciens dirigeans lavalas d’être responsables des violences qui ont entouré le départ pour l’exil de Jean Bertrand Aristide . M. Délile en profite pour solliciter du gouvernement intérimaire un traitement équitable pour les ex-rebelles .

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