Un nouveau membre de la Police Nationale d’Haiti (PNH) a fait défection . L’agent II de la PNH , Charles Jean Panel , indique avoir déserté les rangs de l’ institution en raison de la présence et de l’action de civils armés au Commissariat de Delmas 33 où il était cantonné. M. Jean Panel qui a contacté Radio Métropole par téléphone , le vendredi 8 août 2003 , s’est refusé à tout commentaire sur le lieu où il se trouve pour le moment . L’agent II , déserteur, révèle que des civils armés sont responsables de nombreux cas d’exécution sommaires et de violations flagrantes des droits humains au Commissariat de Police communément appelé « Fort Dimanche » du nom de la tristement célèbre prison sous la dictature des Duvalier . Il soutient que ces hommes en civil bénéficient du support du responsabe du Commissariat et des autorités Lavalas . Dans une déclaration à Radio Kiskeya, le mardi 5 août 2003 , Charles Jean Panel avait publié une liste d’attachés (indicateurs de police) qui torturent des gens dans une cellule spéciale du commissariat avant de les exécuter dans la région de Petite Place Cazeau . Les déclarations du policier correspondent avec celles d’un membre d’OP , ex-employé de la Mairie de Cité Soleil, Johnny Auxilius, qui avait dénoncé des pratiques arbitraires au Commissariat de Delmas 33 sous la coupe de civils armés. Charles Jean Panel se défend du même coup d’avoir fait ces révélations en échange d’un mieux-être économique de la part des secteurs nationaux et internationaux qui chercheraient à altérer l’image du régime Lavalas . Radio Métropole a tenté en vain de joindre les responsables de la police mis à l’index par l’agent II . La liste des policiers qui ont abandonné l’institution ces derniers mois ne fait que s’allonger . Avant Charles Jean Panel , il faut noter les retraits forcés de Jean-Robert Faveur ( directeur général), de Jeannot François (directeur de la police judiciaire) et de Jean-Daddy Siméon (directeur du bureau de communication) .
Un nouveau policier abandonne son poste en dénonçant des pratiques criminelles au sein de la PNH
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