Un nouveau projet de loi d’urgence est soumis au Parlement

Les législateurs haïtiens devront plancher sur le nouveau projet de loi d’urgence soumis par le chef de l’Etat.Le ministre chargé des relations avec le Parlement Joseph Jasmin a confirmé hier la modification de la convocation de la chambre basse afin que les députés puissent statuer sur deux nouveaux projets de loi.Le président Préval souhaite que les élus modifient la loi du 9 septembre 2008 relative à l’état d’urgence afin de prendre en compte une période de 18 mois.La loi du 9 septembre autorisait le recours à l’état d’urgence pour une période de 15 jours.La modification permettra de prendre en compte la création de la commission intérimaire et de la Régie pour le Développement d’Haïti chargées de gérer les fonds de la reconstruction.Dans le même temps, le chef de l’Etat a également sollicité une prorogation de la loi d’urgence adoptée après le violent séisme du 12 janvier.De nombreux parlementaires exigent la publication d’un rapport sur les dépenses effectuées au cours de la première période d’urgence de 2010. Le ministre Jasmin dit comprendre les préoccupations des élus qui doivent exercer leur droit de contrôle de l’action gouvernementale.169 millions de dollars avaient été mobilisés à partir fonds de Petrocaribe au cours de la période d’urgence. Le président de la chambre basse, Levaillant Louis Jeune, estime que le rapport publié dans le journal officiel Le Moniteur n’est pas exhaustif. Il réclame des détails sur les dépenses effectuées pour l’acquisition des matériels du CNE notamment.De son coté, le député Steven Benoît n’entend pas approuver la demande du chef de l’Etat. Le parlementaire estime que le gouvernement a toujours refusé de soumettre des rapports sur les fonds d’urgence de 2008 et 2010.Toutefois les parlementaires de Inité, majoritaire au sénat et à la chambre basse seraient prêts à apporter leur appui au gouvernement. Le sénateur Joseph Lambert salue une gestion transparente des fonds d’urgence par le président Préval. Il assure que la période de 18 mois requis pour la loi d’urgence correspond au mandat de la commission intérimaire appelée à gérer les fonds de la reconstruction.LLM / Radio Métropole Haïti

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