Un puissant activiste armé lavalas se rend aux autorités

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La sévère mise en garde du gouvernement aux évadés du 19 février 2005 commence à porter fruit des résultats. Plusieurs des fugitifs se sont livrés à la police nationale ou à la Minustah. Le tout dernier cas enregistré est celui de Yvon Antoine dit Yvon Zap Zap qui serait impliqué dans les violences du 5 décembre 2003 des chimères lavalas contre l’Université d’Etat d’Haïti. Moins de 24 heures après l’ultimatum de 72 heures du gouvernement provisoire, des évadés du 19 février dernier ont commencé à se remettre à la disposition des autorités. Yvon Antoine dit Zap Zap s’est rendu à la Minustah dans la zone de Bel-Air, le mercredi 23 février 2005, confirme le porte-parole de la Mission de l’ONU, Damian Onses-Cardona. Selon des témoins, Yvon Zap Zap, un des auteurs présumés des violences à la faculté des Sciences Humaines sous le régime lavalas, aurait pleuré au moment de sa reddition. Il a choisi de se rendre par crainte pour sa sécurité suite à l’ultimatum lancé a l’endroit des évadés pour qu’il regagnent leurs cellules. Samedi, après son évasion de la prison centrale, Yvon Antoine dit Yvon Zap Zap avait déclaré sur les ondes d’une station de la capitale que l’action avait été menée par les militants armés lavalas. Yvon Zap Zap avait accordé un délai de 15 jours au gouvernement pour qu’il quitte le pouvoir alors qu’il était au Bel-Air entouré de ses partisans. Yvon Zap Zap figurait sur une liste de 10 photos d’évadés parmi les plus dangereux publiée par la police. Selon Yolène Giles de la NCHR, d’autres fugitifs ont déjà repris le chemin de la prison. En dépit des mesures de sécurité mise en place suite à l’attaque du 19 février, la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) se montre toujours inquiète. Pour avoir une meilleure situation au Pénitencier national, la NCHR estime que différents types de mesures de sécurité doivent être adoptées. De plus, la NCHR exige une enquête sérieuse au sein des agents pénitenciaires qui, selon Yolaine Gilles, ne sont pas en dehors de tout reproche. Sur les 481 prisonniers évadés du Pénitencier national, 29 détenus sont retournés à la prison centrale. D’autres se trouvent dans plusieurs commissariats de police.

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