Le coordonnateur général des agences de l’ONU en Haïti, Adama Guindo (Mali), a lancé, le mardi 16 novembre 2004, un « cri d’alarme » afin d’accélérer la mise en oeuvre des projets promis par la communauté internationale, et dénoncé dans le même temps une « dégradation de la situation » dans le pays. « Haïti en un an n’a pas progressé mais reculé », a déclaré à l’AFP Adama Guindo, à la veille de la publication mercredi du premier rapport sur les progrès accomplis en Haïti depuis 2000 dans le cadre de l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement. « Si on veut donner une chance à Haïti pour accomplir des progrès dans l’attente des Objectifs du millénaire en 2015, il est impérieux que les engagements pris à Washington en juillet (plus d’un milliard de dollars en faveur du pays) soient absolument mis en oeuvre dans les deux ans à venir », a-t-il souligné. Le responsable onusien a dénoncé une « certaine dégradation de la situation », ajoutant que « les indicateurs ont reculé avec la violence endémique et les catastrophes naturelles ». Il a précisé que la mortalité infantile dans le pays qui atteignait 125 pour 1.000 en 2003 était passée en 2004 à entre 150 et 160 pour 1.000. Adama Guindo et le Premier ministre Gérard Latortue doivent rendre publics ce mercredi à Cap-Haïtien (nord) les détails de ce premier rapport sur les progrès accomplis dans le pays depuis 2000.
Un responsable de l’Onu dénonce une dégradation de la situation en Haïti
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