Le bureau de la chambre des députés a mis lentement en branle la procédure légale liée à la demande de lever l’immunité des parlementaires Rodriguez Séjour et Nzounaya Bellange Jean-Baptiste par un juge instructeur. Le président de la commission droit de l’homme de la chambre basse, Jules Lionel Anelus, a soutenu que la conférence des présidents de la chambre des députés a autorisé la formation d’une commission spéciale en vue d’analyser le dossier communiqué par le juge instructeur Jean Wilner Morin enquêtant sur l’assassinat du policier Walky Calixte. Le président de la commission droit de l’homme émet d’emblée des réserves sur la demande du magistrat.Tout mettant l’accès sur la nécessité pour que justice soit rendue à la famille du policier, le député Anelus souligne qu’il ne faut éviter de faire de nouvelles victimes. L’assemblée des députés devra se prononcer également sur la décision du député Jean Baptiste de ne plus faire appel de l’ordonnance du juge instructeur.Contrairement à son collègue le député Jean Baptiste se dit prêt à collaborer à l’enquête sans attendre la levée de l’immunité. Pour sa part le président de la commission justice de la chambre des députés, Emmanuel Fritz Gerald Bourjolly, critique l’ordonnance du juge instructeur.Selon l’ex chef du Parquet d’Aquin le juge a commis des erreurs dans son enquête. Il rappelle que les deux députés avaient collaboré à l’enquête en répondant à plusieurs reprises aux questions du magistrat. Le député Bourjolly juge que les indices présentés dans le dossier sont insuffisants pour demander la levée de l’immunité parlementaire.Il estime que le juge pourrait réaliser les enquêtes balistiques dans la même foulée des auditions des deux députés. Les présidents des commissions droits humains et justice rappellent qu’il revient aux membres de la commission spéciale de juger de l’opportunité de lever l’immunité des deux parlementaires membres de la majorité présidentielle. LLM / radio Métropole Haïti