Une crise politique hante les esprits de certains leaders politiques

La déclaration du chef de la délégation du conseil de sécurité de l’ONU exhortant les haïtiens à éviter de nouvelles crises est associée aux incertitudes de la campagne électorale par certains leaders politiques.Les chefs de file de l’Union, Chavannes Jeune et du Greh, Himmler Rébu interprètent différemment la mise en garde du représentant du Costa Rica au conseil de sécurité, Jorge Urbina.Le pasteur Jeune croit que M. Urbina a voulu attirer l’attention des haïtiens sur les nombreuses années perdues en raison des crises sociopolitiques.Il estime que le Conseil de sécurité ne souhaite plus gérer de nouvelles crises en Haïti. Chavannes Jeune espère que les élections pourront se tenir à la date prévue afin d’éviter une nouvelle crise. » Si les élections ne peuvent avoir lieu ce sera l’échec du Cep et de toutes les structures impliquées dans l’organisation du scrutin », ajoute t-il. Le principal dirigeant du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), Himmler Rébu, est d’un avis contraire apercevant déjà la crise en raison de l’échec du processus électoral. » Les élections pourraient être réalisées avec désinvolture, elles déboucheront à coup sur une crise », insiste M. Rébu rappelant que son parti avait refusé de prendre part aux processus électoral. Déplorant l’entêtement de certains dirigeants de partis politiques, le chef de file du GREH soutient que les autorités ne font pas montre de capacité de prévision. » On veut organiser de faux élections qui entraîneront des problèmes structurels et engendreront de graves crises », précise t-il. Par ailleurs, plusieurs parlementaires ont exprimé leurs préoccupations en raison des irrégularités dans le processus de mise en place des Bureaux Electoraux Communaux (BEC). Le sénateur Youri Latortue a dénoncé un recrutement sur la base du clientélisme.Il rappelle que le sénat peut refuser de valider les pouvoirs des élus si le scrutin n’est pas crédible et honnête.

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