Une étude scientifique prouve que les casques bleus népalais ont introduit le choléra en Haïti

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Les casques bleus népalais de la Minustah ont, par inadvertance, introduit le choléra en Haïti c’est le résultat d’une étude réalisée par plusieurs équipes de chercheurs dont des népalais. Des chercheurs ont comparé les génomes (ADN) des bactéries du choléra récoltées en Haïti à celles trouvées au Népal en 2010. Un nouveau contingent de casques bleus était arrivée en Haïti au dernier trimestre de 2010. Les conclusions de l’étude, publiées le 23 août dans le journal en ligne mBio, sont sans appel : les deux génomes sont identiques. A plusieurs reprises les responsables de la mission de l’Onu en Haïti avaient nié toute implication des casques bleus dans la transmission de la bactérie vibrio cholérae alors que de nombreux scientifiques soupçonnaient déjà l’existence d’un lien entre les deux épidémies. L’épidémiologue français Renaud Piarroux découvre sur place, peu après le début de l’épidémie, des preuves accusant les casques bleus népalais. De précédentes analyses génétiques, réalisées dans des campements népalais rudimentaires et insalubres installés en Haïti, dans la région d’Artibonite, suggéraient déjà que le virus provenait d’Asie du Sud-est. Marie Dias-Alves dans un article publié dans le National Geographic France révèle que les chercheurs du National Public Health Laboratory de Kathmandu ont donné à Franck Aaerestrup et ses collègues du National Food Institute of the Technical University of Denmark, des échantillons de bactéries collectés entre le 30 juillet et le 1er novembre 2010 sur 24 patients népalais, répartis dans cinq districts du pays. L’équipe danoise s’associa ensuite avec le microbiologiste Paul Keim du Translational Genomics Research Institute. Keim et ses collègues ont analysé l’ensemble des séquençages ADN des vingt-quatre patients népalais. Puis, ils les ont comparé avec dix génomes de bactéries du choléra, dont trois de patients Haïtiens. Les résultats de cette étude moléculaire poussée démontrent clairement la similitude entre les séquences ADN des échantillons népalais et Haïtiens.Renaud Piarroux, qui se dit impressionné par les conclusions de l’études, espère qu’elles encourageront l’ONU à reconnaître ses torts et l’inciter à réparer les dégâts causés en Haïti. LLM / radio Métropole

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