Une journaliste révèle l’implication d’officiels lavalas dans des détournements de fonds

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La Journaliste d’investigation, Lucy Komisar, a publié les 11 et 15 juillet dernier dans le Condé Nast Portfolio, les conclusions d’une enquête de plus de 3 ans dans laquelle elle révèle l’implication de l’ancien président Jean Bertrand Aristide et d’un haut cadre du parti républicain dans des détournements de fonds publics.Plusieurs millions de dollars auraient été ainsi détournés et versés sur un compte privé de Jean Bertrand Aristide dans les Iles Turcs and Caicos.Selon les termes du contrat, signé en novembre 2003 entre la Téléco et la compagnie américaine IDT, basée à New Jersey, chaque minute d’appel longue distance coûterait 9,50 cents alors que le tarif régulier était de 23 cents.La journaliste Lucy Komisar explique que 3 cents étaient versés directement sur le compte bancaire d’Aristide créé par son conseiller légal, Adrian Core.Dans une interview exclusive accordée à Nancy Roc, la journaliste new yorkaise a mis en évidence l’implication d’autres responsables de la Téléco et de la IDT dans le cadre de cette transaction illégale.Elle soutient que le directeur de la Téléco en 2003, Alphonse Inévil et le directeur des affaires internationales, Jean René Duperval, sont aussi impliqués dans la transaction.James Courter, ancien congressman de New Jersey et actuel directeur de IDT, a été condamné par la Federal Communication Commission (FCC) a payer une amende de 1 million 300 000 dollars pour compétition déloyale.M. Courter, l’un des principaux fundraisers de la campagne du candidat républicain à la présidence John McCain, a démissionné de son poste suite à la publication de l’enquête de Lucy Komisar. » James Courter est un proche du vice président américain, Dick Cheney », révèle Mme Komisar qui s’interroge sur la passivité des autorités américaines dans le cadre de cette affaire.Elle croit qu’il serait opportun pour le gouvernement haïtien de relancer la plainte contre les anciens officiels haïtiens dilapidateurs des fonds publics. » Le gouvernement haïtien doit agir vite parce que les preuves sont disponibles « , ajoute t-elle.

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