Le 9 janvier 2013 aura été une journée mouvementée pour les parquetiers de la capitale.Plusieurs centaines de manifestants lavalas s’étaient massés tôt dans la matinée devant l’édifice logeant le Parquet de Port-au-Prince.Venus supporter l’ex président Jean Bertrand Aristide, les manifestants ont lancé des slogans hostiles au chef de l’Etat, Michel Martelly, au Premier Ministre Laurent Lamothe et au chef du Parquet, Lucmane Dellile. Des unités de la police avaient pris position devant le Parquet pour empêcher tout débordement. Dans l’enceinte du Parquet toutes les activités étaient paralysées.Les greffes étaient fermés et plusieurs fonctionnaires étaient absents. Seuls trois substituts du commissaire du gouvernement étaient disponibles. La quasi-totalité des autres affaires ou auditions avaient été reportés en raison du climat de tension qui régnait devant le Parquet. Vers 11 Heures les manifestants se sont dispersés en apprenant que l’audition a eu lieu en la résidence du leader lavalas à Tabarre. Plusieurs manifestants se dirigent alors vers le Parlement afin de réclamer le renvoi du Premier Ministre Laurent Lamothe.Entre temps le calme était revenu au Parquet avec le retour du maître des lieux. Vers 1 heure de l’après midi M. Dellille annonce aux journalistes annonce que le dossier suivra son cours. L’audition de l’ex président Aristide à son domicile, est peut être une première dans l’histoire du Parquet de Port-au-Prince.M. Dellile assure avoir pris cette décision afin de prendre en compte les préoccupations sécuritaires évoquées par l’ex chef d’Etat. LLM / radio Métropole Haïti