Une nouvelle mission du FMI attendue en Haïti dans les prochains jours

Du 2 au 20 septembre , une délégation du Fonds Monétaire International(FMI) séjournera en Haïti. Cette mission vient évaluer notamment les mesures adoptées par le gouvernement lavalas en vue de réduire le déficit budgétaire estimé à 1,8 milliard de gourdes. Il y a de cela trois (3) mois, les autorités monétaires haïtiennes avaient annoncé des dispositions drastiques en vue de satisfaire les recommandations du FMI pour un contrôle du déficit budgétaire. Ainsi, selon le ministre des Finances Gustave Faubert, le gouvernement lavalas s’est gardé de faire des dépenses inutiles. “ Nous dépensons en fonction de nos rentrées” a laissé entendre le grand argentier de la République, en marge de l’installation du nouveau directeur du Fonds d’Assistance Economique et Sociale (FAES). Gustave Faubert a, une nouvelle fois, souligné la situation précaire de l’économie haïtienne en raison du gel de l’aide externe. Le ministre des finances dit espérer qu’ à l’issue de cette nouvelle mission Haïti bénéficie du programme de lutte contre la pauvreté du FMI Le chroniqueur économique de Radio Métropole a indiqué que le gouvernement, dans une certaine mesure, n’a pas satisfait aux exigences du Fonds Monétaire International notamment dans le domaine de l’inflation puisque le taux avoisinait toujours les 17 % et l’objectif de 12% pour la fin de l’exercice fiscal ne sera pas atteint . Kesner Pharel a mis en garde contre toute signature d’un nouvel accord de stabilisation financière avec le FMI sans la garantie du déblocage de l’assistance internationale. L’économiste prévoit qu’en cas de conclusion d’un accord avec le Fonds sans le décaissement des fonds internationaux, les coûts sociaux seront importants . M. Pharel assimile une telle mesure à une opération chirurgicale sans anesthésie. La Communauté Internationale conditionne la reprise de l’aide à un accord politique entre Lafanmi Lavalas et l’Opposition. Les bailleurs de fonds internationaux sont restés insensibles aux multiples appels lancés par les autorités lavalassiennes. Des projets du gouvernement Chérestal n’arrivent pas à trouver de financement auprès de la Banque Mondiale, de la Banque Interaméricaine de Développement notamment en raison de la persistance de la crise politique. Des projets de construction de route qui étaient en cours d’exécution sont actuellement bloqués. Cette situation a été évoquée cette semaine par le ministre des Tavaux Publics Transports et Communications (TPTC), lors de sa convocation au Parlement. Les élus lavalas voulaient des explications sur l’état de délabrement du réseau routier national .

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