Une organisation de défense des droits de l’humains dresse un bilan critique de la situation en Haiti pour l’année 2001

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Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) dresse un bilan négatif de la situation des droits humains en Haïti en 2001. Le CARLI dénonce notamment le non-respect des lois protégeant les libertés individuelles. « La justice et la loi ont été bafouées durant l’année 2001 » déplore le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles. Le CARLI cite entre autres les persécutions et les assassinats politiques, les cas d’arrestations arbitraires de militants de l’Opposition haïtienne. Même les défenseurs des droits de l’homme n’ont pas été épargnés en 2001, souligne le CARLI. Ces derniers ont fait l’objet de menaces de mort suite aux rapports publiés sur des arrestations illégales et assassinats de militants de la Convergence Démocratique et autres citoyens dans le pays. Les organisations de défense des droits de l’homme ont, à plusieurs reprises, condamné les évènements sanglants du 28 juillet 2001 au cours desquels au moins cinq policiers avaient été tués à l’Académie de Police sur la route de Frères. Le pouvoir dénonçait une tentative de coup de force contre Jean Bertrand Aristide qui avait été planifié, selon le régime lavalas, par des anciens commissaires et militaires. Suite à cette attaque contre l’Académie et autres commissariats, des membres de l’Opposition ont été maltraités par des policiers et des proches du pouvoir . Les défenseurs des droits de l’homme ont également dénoncé les évènements du 17 décembre 2001 qui ont occasionné la destruction de plusieurs locaux et résidences des membres de l’Opposition. Les membres d’organisations populaires proches du pouvoir qui voulaient défendre le pouvoir de Jean Bertrand Aristide ont également lynché des militants de l’Opposition notamment le gardien du Pasteur Mesadieu , responsable du parti MOCRENAH aux Gonaïves. L’assassinat du journaliste Brignol Lindor a suscité l’indignation des organisations des droits de l’homme qui ont condamné vigoureusement ce meurtre horrible et déploré le fait que cet acte barbare soit resté jusqu’ici impuni. En dépit des garanties données par le ministère de la justice, aucune arrestation n’a été effectuée dans le cadre de cette affaire. Pourtant, des membres d’une Organisation Populaire (OP) » Domi nan bwa  » se réclamant de lavalas ont revendiqué le meurtre indiquant que le directeur de la salle de nouvelles de Radio Echo 2000 à Petit-Goave était un membre de la Convergence Démocratique. Pour le CARLI, en 2001, les libertés individuelles, la liberté d’opinion, la liberté de la presse et les libertés garanties par la constitution de 1987 ont été mises à rude épreuve . L’organisation de défense des droits humains appelle le pouvoir lavalas à adopter toutes les dispositions nécessaires pour corriger la situation en 2002.

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