Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dénoncé mardi la recrudescence des actes de violence dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans une déclaration à la presse, la responsable du RNDDH a affirmé qu’au cours des deux derniers mois, 20 personnes ont été tuées par des bandits armés qui opèrent les quartiers de non droit de Cité Soleil, Drouillard, Martissant et Grand Ravine.Madame Yolène Giles a également révélé que des candidats à la présidence et de hauts cadres de la Police haïtienne alimentent les bandits en armes et en minutions. « Ces candidats ne font que renforcer le climat de violence en promettant aux bandits de meilleures conditions de vie s’ils arrivent au pouvoir ».a-t-elle ajoutéLa responsable du RNDDH demande aux responsables du gouvernement intérimaire et de la Minustah d’assumer leurs responsabilités face au pourrissement de la situation sécuritaire à quelques semaines des élections. L’ambassadeur canadien en Haïti qui intervenait dans la presse mardi, a, pour sa part, encouragé les candidats aux prochaines élections à s’exprimer clairement sur le dossier de la violence entretenue par les gangs armés. Le diplomate Claude Boucher croit important que ces messages soient lancés par les personnalités appelées à gérer les affaires de l’Etat. M. Boucher fait aussi remarquer que la communauté internationale continue de soutenir un état de droit en Haïti ainsi que la bonne gouvernance.Deux soldats membres du contingent jordanien ont été mortellement bléssés lors d’un accrochage entre une patrouille de la Minustah et des bandits armés à proximité du bidonville de Cité Soleil(nord de la capitale). Ces décès portent à neuf, dont quatre Jordaniens, le nombre de Casques bleus tués par des tirs hostiles depuis le déploiement en juin 2004 de la Minustah.
Une organisation de défense des droits humains dénonce la recrudescence des actes de violence à Port-au-Prince
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