Les missions internationales ont défilé à Port-au-Prince, cette semaine, au menu des rencontres avec les différents secteurs : la situation socio-politique et la question des droits humains. La crise haïtienne semble préoccuper de plus en plus la communauté internationale. Au début de janvier 2002 , Haïti a connu une vague d’articles critiques de la presse internationale envers lavalas dénonçant les actes de corruption qui gangrènent le pouvoir allant jusqu’à des révélations sur les dépenses en matière de sécurité publique. Début février 2002, Lavalas opère une vague d’arrestations de militants de l’Opposition et de journalistes. Quatorze (14) personnes sont arrêtés et cette semaine c’est le temps des missions de tout genre. En moins de huit (8) jours, le pays aura accueilli quatre (4) missions étrangères avec des objectifs sans doute différents. D’abord, Haïti a reçu la délégation bipartite du Congrès Américain qui enquête notamment sur les persécutions contre la presse et la question des droits de l’homme. Ensuite , la visite de l’Institut Républicain International (IRI), toujours une mission des Etats-Unis mais qui s’est intéressée à la situation politique et aux droits de l’homme. Cette mission a rencontré tous les secteurs de la vie nationale sauf Lavalas suivant le compte rendu du séjour des envoyés de l’IRI . L’institut Républicain International a dû fermer ses bureaux en Haiti, il y a 2 ans sous pression des Organisations Populaires (OP) Lavalas . Une troisième mission, cette fois-ci, du Black Caucus a séjourné également en Haïti. Les émissaire américains John Conyers et Carrie Meek ont surtout rencontré le président Jean Bertrand Aristide et se proposaient de s’asseoir avec la Convergence Démocratique, la principale coalition de l’Opposition. Le Black Caucus s’est surtout intéressé à la reprise de l’assistance internationale . Et enfin, la Commission des de droits de l’homme de l’OEA a entrepris une visite préparatoire à sa mission d’enquête sur les évènements du 17 décembre 2001 (attaque du Palais Présidentiel par des inconnus armés et incendie des locaux de l’Opposition par des OP Lavalas) dans le cadre de la résolution du 15 janvier 2002. Cette résolution fait injonction au pouvoir Lavalas de faire la lumière sur les violences de décembre, l’enquête annoncée par le gouvernement haïtien piétine tandis que l’ultimatum de l’OEA expire le 31 mars. La bataille politique entre Lavalas et la convergence prend une allure diplomatique avec son cortège d’incertitudes , relèvent les observateurs politiques . A chacun ses propres amis dans la lutte et à Haïti toutes les crises.
Une semaine de missions internationales en Haiti , toujours pas de perspective de solution à la crise
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