
Les insuffisances du système américain d’immigration condamnent 110.000 citoyens américains et résidents légaux d’origine haïtienne à languir pendant des années – parfois plus de 10 ans – avant de pouvoir jouir du droit à la réunification familiale.Mgr Thomas G. Wenski, l’archevêque de Miami, déplore cette situation causée par les listes d’attente interminables et demande aux responsables du « Department of Homeland Security » – maitre d’œuvre de l’actuelle politique d’immigration des États-Unis – de « créer un programme haïtien de réunification familiale similaire à celui qui existe déjà pour les Cubains depuis 2007″. »Haïti continue de lutter sur plusieurs fronts » – constate l’archevêque de Miami qui se réfère aux conséquences dramatiques du séisme de 2010, l’épidémie de choléra et une situation politique chaotique en raison de l’échec d’organiser des élections parlementaires » selon le calendrier légal. Compte tenu de ces facteurs, l’archevêque Wenski pense qu’il serait plus logique de faciliter l’émigration aux États-Unis de ces personnes habilitées à se réunir avec les membres de leur famille. »Ces gens-là devraient pouvoir venir plus tôt que plus tard, (..) et c’est certainement une option plus sûre ». Un tel programme se baserait sur le principe de la libération conditionnelle et consisterait à leur fournir un permis de travail légal, ce qui leur permettrait de retrouver leur famille, pendant qu’ils attendraient leur tour jusqu’à l’obtention du statut de résident permanent des États-Unis. Une telle action de la part de l’administration – soutient l’archevêque de Miami – éliminerait certainement l’incitation perverse à l’entrée illégale que ces listes d’attente interminables ont créée. « Mais le plus important – argumente Mgr Thomas G. Wenski – en aidant à réunir les familles plutôt que de les garder divisées, cette nouvelle approche aiderait ces familles à s’intégrer plus rapidement et avec succès dans la société américaine. Un programme de libération conditionnelle de la réunification de la famille haïtienne est tout simplement la bonne chose à faire », conclut-il.HA/radio Métropole Haïti .