Le mot d’ordre de grève lancé par la Société Civile contre la politique du Pouvoir Lavalas est l’objet d’une grande mobilisation tant au niveau du Pouvoir que dans la classe politique . Le chef a.i. du parti au Pouvoir ,Jonas Petit, indique que ce mouvement est l’oeuvre de ceux qui tiennent le pays en otage depuis 200 ans et invite la population à vaquer à ses occupations . Invité du Journal du Matin de Radio Métropole de ce jeudi 23 janvier 2003 , M. Petit affirme que le Pouvoir ne compte pas prendre au sérieux cette initiative démogagique qui n’est dans le fond qu’un mouvement opposé à l’augmentation du salaire minimum des ouvriers. Dans la lignée, le père Lavalas, Yvon Massac, estime que cette grève est contre les intérêts de la population . Pour sa part, l’organisation populaire “ TKL de Saint Jean Bosco “ dénonce également le mot d’ordre de grève lancé par le groupe des 184 organisations de la Société Civile représentant 12 secteurs vitaux . Le dirigeant de cette OP, Paul Raymond , est très critique vis-à-vis des promoteurs de ce mouvement qui réclame des changements dans la gestion du pays. Au niveau de l’administration publique , des mesures sont adoptées pour porter les employés à se présenter sur leurs lieux de travail. A titre d’exemple , la direction administrative de la Compagnie Téléphonique Nationale (TELECO) a rappelé au personnel que le vendredi 24 janvier était une “journée régulière de travail “. Dans un avis en date du 22 janvier , cette direction affirme que “ les absents sertont sanctionnés conformément aux dispositions règlementaires “ . Cette note est contestée par un groupe d’employés qui se disent fatigués de la politique menée par le Pouvoir Lavalas . Au niveau de l’Opposition , c’est également le branle bas dans le sens contraire. Le dirigeant du Mouvement Paysan Papaye (MPP) , Jean Baptiste Chavannes, appelle les paysans et les autres secteurs de la population à suivre le mot d’ordre de grève générale .Le responsable du MPP considère comme inacceptable la situation qui prévaut dans le pays sous le leadership du Président Jean Bertand Aristide . Chavannes Jean Baptiste table sur le succès de la grève pour faire passer un message clair au régime car “ on n’en peut plus “ , indique le patron du MPP. Le secrétaire général de la Confédération Nationale des Educateurs et Educatrices Haitiens (CNEH), Jean Lavaud Fréderick, appelle les professeurs des quatre (4) coins du pays à respecter l’appel à la grève . M. Frédérick invite également les parents et les élèves à adhérer au mot d’ordre . Le secrétaire général de la CNEH en profite pour dénoncer les partisans du pouvoir Lavalas qui qualifient les membres des 184 organisations de putchistes. Les 184 organisations et institutions de la Société Civile avaient accordé au Pouvoir jusqu’au 15 janvier dernier pour adopter des mesures notamment de sécurité avant de s’engager dans le processus électoral. Elles ont lancé ce mot d’ordre de grève face au mépris , disent-elles, affiché par le Pouvoir qu’elles considèrent comme n’ayant pas la volonté politique de résoudre la crise .
Vaste mobilisation autour de la grève du vendredi 24 janvier 2003
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