Vaste opération du ministère de l’environnement pour assainir Port-au-Prince

17 novembre 2002, c’est la date limite donnée aux marchands et aux garagistes pour qu’ils abandonnent les rues et les avenues qui portent les noms des héros de l’Indépendance à l’exception du Boulevard Jean Jacques Dessalines. Cette mesure a été annoncée officiellement par le ministre de l’environnement , Webster Pierre , le lundi 11 novembre . L’agronome Pierre indique que tous les contrevenants seront sanctionnés confomément aux lois en vigueur. La première opération de déguerpissement aura lieu le19 novembre et les contrevenants risquent d’aller en prison s’ils refusent de payer l’amende qui aura été fixée. Dans le cadre des mesures annoncées antérieurement par le ministère de l’environnement de concert avec la Mairie de Port-au-Prince, le nommé “Le plus haut” a été arrêté au Boulevard La Saline le mercredi 6 novembre pour avoir déversé dans la zone un tas de ferrailles gênant la circulation automobile. De même, les garagistes qui polluent la capitale de carcasses de véhicules seront contraints d’abandonner les rues. Mais, pour résoudre définitivement le problème, un marché avec garage et aire de stationnement sera construit au niveau de Fort Dimanche dans les quatre (4) prochains mois. Une fois ce nouveau marché inauguré, la grand-rue (Boulevard Jean Jacques Dessalines ) sera vidée complètement de ses détaillants, annonce le ministre de l’environnement. Dans cette campagne d’assainissement de la capitale, les entreprises qui envahissent le marché local de contenants en plastique sont également ciblées. Elles auront à rembourser à l’Etat haïtien les frais de ramassage de ces ordures préjudiciables à la santé de la population. Le ministère de l’environnement tente de sensibiliser les entrepreneurs, les marchands, les garagistes, les haïtiens en général sur la nécessité d’oeuvrer en faveur d’une capitale propre. Webster Pierre fait appel au sens civique des citoyens . Les mesures adoptées par le ministère de l’environnement interdisant le déversement de détritus dans les rues et faisant obligation aux automobilistes d’installer des poubelles dans leurs véhicules commencent à porter fruit. A l’exception des points de collecte d’ordure et des zones à forte concentration, les principales artères de la capitale sont plus ou moin débarrassées des contenants en plastique et autres débris. A l’approche des fêtes de fin d’année, des opérations de ramassage d’ordure de grande envergure sont envisagées dans la région métropolitaine. Il s’agit pour le ministère de l’environnement de changer le visage de Port-au-Prince, une capitale asphyxiée par des bidonvilles et des « bétonvilles ».