Le gouvernement reproche à Yves Gaudeul ses récentes déclarations sur la persistance de la crise politique. Le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, insiste sur la nécessité du respect de la Convention de Vienne. “Ingérence dans les affaires internes d’Haïti”, crie le gouvernement Lavalas à l’ambassadeur français à Port-au-Prince, Yves Gaudeul. Le secrétaire d’Etat à la Communication évite de parler d’accusation mais plutôt de constat. L’ingérence , pour le gouvernement haïtien , est le fait que le diplomate français ait, d’une part, souhaité la fin de la crise politique, et d’autre part, le retour à la normalité constitutionnelle. L’ambassadeur Gaudeul a tenu ses propos devant un parterre d’hommes d’affaires à l’invitation de la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce le jeudi 18 avril 2002. En conséquence, l’équipe au pouvoir invite le chancelier haïtien Joseph Philippe Antonio à convoquer le diplomate français mais aucune date n’a été retenue pour le déroulement de cette rencontre au ministère des affaire étrangères. Le diplomate n’a fait aucun commentaire jusqu’ici tandis que l’Opposition haïtienne s’est élevée contre ce qu’elle considère comme un “nationalisme dépassé”. L’ambassadeur Yves Gaudeul qui intervenait sur Radio Métropole à l’émission » Rencontre » , le dimanche 21 avril 2002, a indiqué que “la politique de la France sur le dossier de la crise haïtienne ne devrait connaitre aucun changement après l’élection présidentielle dans l’Hexagone”. Le diplomate a souligné que son pays va continuer à soutenir les efforts de l’OEA en vue de la résolution de l’impasse politique en Haïti. La France, jadis très présente en Haïti, s’est désangagée progressivement dans le pays au cours de ces trois (3) dernières années en réduisant, selon l’Agence France Presse (AFP), le nombre de ses experts en coopération, en transférant son antenne économique et commerciale à Miami (USA) et en gelant notamment le projet de construction du nouvel Institut Français d’Haïti.
Vers la convocation de l’ambassadeur de France à la chancellerie haïtienne
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