Vers la revalorisation de la mémoire de Toussaint Louverture en France

Le buste de Toussaint Louverture exposé au Palais National a été expédié en France, le mercredi 12 juin 2002 par décision présidentielle. Ce monument sera placé au Fort de Joux où le précurseur de l’indépendance rendit l’âme le 7 avril 1803. Le comité du bicentenaire de Toussaint présidé par le professeur Michel Hector salue cet hommage rendu au  » premier des noirs » par les autorités Lavalas mais émet des réserves sur la façon dont le pouvoir aborde ce dossier . M. Hector désapprouve la démarche , dit-il, unilatérale du président de la République , Jean Bertrand Aristide, de faire don de ce patrimoine culturel national . D’un autre coté, l’historien estime que l’oeuvre de Toussaint Louverture est minimisée en Haïti. Mettant l’accent sur le 7 juin 1802, date de l’arrestation du général en chef de l’armée indigène, Michel Hector plaide en faveur d’une campagne nationale à la mémoire du précurseur de l’Indépendance . Il profite de l’occasion pour appeler les autorités gouvernementales à élargir le cadre de la commémoration des 200 ans de l’Indépendance en 2004. Pour Michel Hector, la commémoration du bicentenaire de la République d’Haïti n’est pas exclusive à une famille politique mais celle de la nation toute entière . Il en est de même , poursuit-il, du 200 centième anniversaire de la création du drapeau en 2003. Le mercredi 12 juin 2002, à l’issue d’une cérémonie officielle, le buste du précurseur de l’Indépendance exposé à la salle des bustes du Palais National a été solennellement envoyé en France par le président Aristide. Ce monument va être placé sur le mémorial érigé au Fort de Joux à l’occasion du bicentenaire de la mort de Toussaint, le 7 avril prochain. Selon le ministère de la culture, ce don du gouvernement aux autorités françaises est une contribution d’Haïti en hommage au général de l’armée indigène dans le cadre d’un programme de revalorisation de cette fortification où furent emprisonnés des combattants pour la liberté notamment François Toussaint Louverture. Arrêté après dénonciation, le 7 juin 1802 sur l’habitation Georges, Toussaint Louverture a été embarqué cinq (5) jours plus tard au Cap-haïtien sur le navire le « Héros » et déporté en France. Le général en chef de l’armée indigène mourut dix mois plus tard soit le 7 avril 1803 dans un cachot au Fort de Joux dans le Jura situé dans l’Est de la France.

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