Vers le renforcement des centres nationaux de transfusion sanguine en Haïti

Le gouvernement américain a fait don de 2,2 millions de dollars au ministère haïtien de la santé publique , le vendredi 20 août 2004, pour consolider les centres nationaux de transfusion sanguine. Le protocole d’accord a été paraphé par la ministre Josette Bijou et l’ambassadeur James Foley en présence de plusieurs personnalités du domaine sanitaire. En mettant à la disposition du Ministère de la santé publique et de la population une enveloppe de 2 millions 200 mille dollars sous forme de don, le gouvernement américain entend appuyer sans réserve le projet de « Sécurité Transfusionnelle ». Les failles constatées dans les services de transfusion en Haïti sont plutôt préoccupantes. Soulignons, entre autres, le manque de démarches nationales, de régulation, de directives pour atteindre un niveau satisfaisant de transfusions sanguine sûre , le manque de contrôle adéquat sur l’analyse et la sécurité transfusionnelle et la réserve insuffisante de sang et de produits sanguins. D’où la nécessité de développer des centres nationaux et contrôlés pour adresser toutes les procédures de bon fonctionnement du système de réserve sanguine. En outre, ce projet devrait contribuer au renforcement du partenariat secteur public/privé dans le domaine de la santé. La Croix-rouge haïtienne, les centres Gheskio, le PSI, l’OPS/OMS et le CDC/Haïti participent à cette initiative aux côtés du MSPP pour atteindre les objectifs fixés. Pour la ministre de la santé, tout un chacun est concerné par le projet de sécurité transfusionnelle puisqu’il s’agit de sauver des vies. Le docteur Josette Bijou croit que la population a un rôle important à jouer notamment dans l’alimentation des banques de sang. La responsable du MSPP a tenu également à rassurer James Foley et ses partenaires quant à l’utilisation à bon escient de l’assistance américaine. Dans les prochains jours , une commission nationale sanguine et une unité nationale de coordination pour la sécurité transfusionnelle devraient être mises en places. Ces structures devraient pouvoir régulariser et développer des directives nationales pour l’utilisation clinique du sang.

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