Le GARR et le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes ont annoncé, lors d’une conférence de presse organisée le 6 mai 2016, les prochaines actions qu’ils comptent entreprendre pour combattre la traite des personnes dans les zones frontalières. Selon des informations disponibles sur le site du GARR Les deux institutions en ont profité pour saluer le premier jugement rendu le 21 avril 2016 pour condamner ce crime. « Nous tenons à féliciter tous les acteurs qui ont travaillé en vue d’aboutir à ce jugement historique. C’est un exemple à vulgariser à travers les juridictions d’Haïti pour que les victimes de traite obtiennent justice et réparation.», a martelé Elie Thélot Fils, Président du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes. M. Thélot Fils qui a qualifié de victoire ce verdict, en a profité pour féliciter les autorités judiciaires et policières de la juridiction de Hinche d’avoir contribué à permettre l’aboutissement du dossier. En effet, aux termes de l’audience du 21 avril 2016, un dénommé Rivière Fefette, 35 ans, a été condamné à 5 ans d’emprisonnement selon les dispositions de la Loi du 30 avril 2014 sur la Traite des personnes et à payer 57,000.00 Gourdes d’amende. Il a été plaidé coupable d’infraction de tentative de traite contre une mineure de 16 ans qui résidait à Thomassique, commune frontalière du département du Centre. Le Président du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes qui dit être engagé à accompagner les victimes, invite ces dernières à porter plainte en vue d’éradiquer ce fléau. L’existence d’un texte légal qui permet de poursuivre les auteurs de traite est déjà un grand pas, soutient Me Saint-Pierre Beaubrun, Coordonnateur du GARR. Tout en démontrant que c’est le résultat des actions de plaidoyer de plusieurs organisations dont le GARR, Me Beaubrun a insisté sur la nécessité de la vulgariser. Il a également plaidé pour la dotation de moyens aux membres du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes. « Il est fondamental que les autorités haïtiennes fournissent des moyens aux membres du Comité pour qu’ils puissent accomplir leur travail.», a-t-il indiqué. Le GARR qui développe depuis 2000 des actions spécifiques visant à combattre la traite et le trafic des personnes au niveau des communautés frontalières n’entend pas lâcher prise. Un ensemble d’activités seront organisées conjointement avec le Comité afin de réduire le nombre de personnes victimes de traite au niveau des points frontaliers d’Haïti. Ces actions sont entre autres, renforcement de capacités des autorités frontalières afin qu’elles puissent poursuivre les auteurs de traite des personnes, accompagnement des victimes et sensibilisation des communautés frontalières sur l’existence de la loi et de son contenu. Le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes a été institué par un arrêté présidentiel en date du 12 août 2015 suite à la publication de la loi du 30 avril 2014 sur la Lutte contre la Traite des Personnes. Il est composé de 12 membres dont 7 représentants de ministères, 3 représentants des institutions étatiques autonomes et 2 représentants d’organisations des droits humains qui travaillent sur ladite problématique. EJ/Radio Métropole Haïti
Vers l’intensification de la Lutte contre la Traite des Personnes
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