Le gouvernement n’écarte pas la possibilité d’une action judiciaire à l’encontre de l’ex-directeur de la Police Nationale , Jean Robert Faveur , réfugié aux Etats-Unis depuis le 22 juin 2003 . Dans une conférence de presse donnée au siège du gouvernement ce mercredi 25 juin , le secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique , Jean Gérard Dubreuil , mis à l’index par M. Faveur dans sa lettre de démission au Président Jean Bertrand Aristide , indique que » dans un pays démocratique doté d’institutions solides , on aurait déjà arrêté Faveur ». Jean Gérard Dubreuil fait savoir que des dispositions sont prises pour procéder au remplacement de l’ancien numéro 1 de la PNH . M. Dubreuil considère que Jean Robert Faveur est un déserteur . En attendant, le secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique fait savoir que les autres membres du Haut Etat Major assistés du CSPN s’occupent de la sécurité à travers le pays. Pendant ce temps, le parti Fanmi Lavalas questionne la facilité avec laquelle le directeur général de la Police démissionnaire a trouvé refuge aux Etats-Unis. Le représentant a.i. du parti au Pouvoir, Jonas Petit , en visite au Cap-Haïtien dans le cadre de l’ organisation d’un congrès estime qu’il y a matière à réflexion. Pour sa part , le sénateur Lavalas Lans Clonès dénonce le départ du pays de l’ex-directeur de la Police. Le parlementaire du 21 mai croit que l’acte posé par Jean Robert Faveur peut être considéré comme un crime de haute trahison puni par la justice haitienne. Abondant dans le même sens, le député contesté de Cavaillon/Saint Louis du Sud , Jean Candio , considère la démission de M. Faveur comme une insulte à l’institution policière. M. Candio fait savoir que Jean Robert Faveur était un ancien membre de l’OPL . De son côté, le député de Dame Marie, Accluche Louis Jeune dit partager les douleurs du directeur démissionnaire de la police. Le député anti-lavalas de Dame Marie souhaite le retour de M. Faveur pour le bien-être de l’institution . Pour sa part , le sénateur Lavalas, Prince Pierre, qui a pris la défense du directeur démissionnaire de la police plaide en faveur d’une réforme en profondeur de l’institution. Le parlementaire du Sud-Est croit que ceci doit passer par une direction compétente et neutre car la PNH est malade.
Vers une action judiciaire contre Jean Robert Faveur
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