Vers une extension du mandat de la force internationale en Haïti

La Force Internationale de Maintien de la Paix déployée en Haiti pourrait rester dans le pays pendant un an ou plus dans l’attente que la Police Nationale se renforce pour prendre en charge la sécurité, c’est ce qu’ont confié des officiels américains à la Presse. L’Assistant Secrétaire d’Etat américain pour l’Hémisphère, Roger Noriega, a souligné, le mercredi 14 avril, à Washington que le processus de renforcement de la Police Nationale pourrait prendre 9 à 12 mois et que le calendrier exact sera élaboré par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le diplomate Roger Noriega indique que la Force Multinationale jouera un rôle de mentor pour la Police Nationale d’Haiti durant cette période de transition. Par ailleurs, l’Assistant Secrétaire d’Etat Americain pour l’Hémisphère affirme clairement que les Etats Unis s’opposent à toute intégration d’anciens rebelles accusés de violations des droits humains ou de crimes dans la Force de Police Nationale. Roger Noriega martelle que le dossier des membres de la Police Nationale doit faire l’objet d’une analyse minutieuse en ce qui a trait à la criminalité. L’Assistant Secrétaire d’Etat américain lance ainsi une mise en garde au gouvernement Haitien en affirmant que « les Etats Unis et la Communauté Internationale ne fourniraient aucune assistance financière ou technique à la Police Nationale si l’institution renferme dans son sein des éléments impliqués dans des cas de criminalité et de violations des droits humains ». Pendant ce temps, le Front National pour la Libération et la Reconstruction d’Haiti va remettre l’ensemble de ses armes, le 18 mai 2004 . C’est le porte-parole du Front, Winter Etienne, qui en a fait l’annonce , le jeudi 15 avril , à l’issue d’une recontre avec les responsables de la Primature sur les promesses faites aux Gonaïves par le premier ministre, Gérard Latortue, en mars dernier. Winter Etienne en profite pour indiquer que des proches des victimes commencent à porter plainte contre les policiers coupables de crimes dans la Cité de l’Indépendance, avant le départ d’Aristide .

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