Vers une nouvelle crise à l’Université?

Le Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université d’Etat d’Haïti s’oppose aux élections du 25 avril 2003 qui doivent aboutir au choix d’un nouveau recteur et d’un nouveau vice-recteur à la tête de l’UEH. Le Front évoque le manque de transparence au sein du Conseil Electoral qui gère le processus et l’absence des représentants de certaines facultés. Une fois de plus, le processus électoral demeure la pomme de discorde au sein de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Les alliés d’hier risquent de devenir adversaires aujourd’hui. Le Front de Défense de l’Autonomie qui a contraint le Pouvoir à faire le retrait de sa décision de licencier le recteur sortant Pierre Marie Paquiot en novembre 2002 met en cause le processus devant conduire aux élections pour le recteur et le vice-recteur aux affaires académiques, le 25 avril prochain. Cette organisation pose le problème de la légitimité des futurs dirigeants de l’UEH en faisant remarquer que les représentants de la faculté d’Ethnologie et des Sciences Humaines ne sont toujours pas désignés . Pour le Front, le moment est plutôt à la réflexion pour résoudre la crise. Il s’agit avant tout de renforcer les structures de l’Université, a affirmé Jean Charles membre du Front. Le Conseil exécutif de l’Université constitué du recteur, du vice-recteur à la recherche et de celui aux affaires académiques devrait être élu depuis environ un an par le Conseil de l’Université formé de trente trois (33) membres. Cette entité est composée des représentants des onze (11) facultés constituant l’UEH. La prise de position du Front de défense de l’autonomie risque de mettre de l’huile sur le feu au sein d’une université qui semblait vouloir reprendre ses esprits après le grave conflit de juillet dernier.

Publicité