Les étudiants haïtiens se préparent à manifester dans les rues de Port-au-Prince, le vendredi 28 novembre 2003 . Ils entendent dénoncer une nouvelle fois le Président Jean Bertrand Aristide qui, selon eux, installe une dictature féroce dans le pays. Cette mobilisation a l’appui de plusieurs secteurs de la Société Civile. Fraîchement libéré, Hervé Saintilus, responsable de la Fédération des Etudiants Universitaires Haïtiens (FEUH), revient à la charge. La bastonnade subie ,le jeudi 20 novembre, lors de la marche pacifique des élèves à Petit-Goâve l’aura stimulé davantage. Ce dernier se déclare déterminé à lutter contre le « régime dictatorial de Jean Bertrand Aristide ». Aux côtés de ses camarades étudiants et autres membres de la Société Civile, il compte transmettre un message fort au Pouvoir. Vendredi 28 novembre, des étudiants et opposants au régime Lavalas se préparent à gagner les rues de Port-au-Prince sous la menace des partisans de Jean Bertrand Aristide. Ces derniers ont, rappelons-le, fait une démonstration de force le 14 novembre dernier au Champ de Mars à l’occasion du rassemblement du Groupe des 184. Rassemblement pacifique qui avait été perturbé violemment par les OP Lavalas en présence des unités de la Police Nationale. Mais, pour la manifestation du 28 novembre , la force publique est encore sollicitée dans le cadre de sa mission. L’heure est à la mobilisation générale pour débarasser le pays du régime Lavalas, ajoute Hervé Saintilus. Il appelle les haïtiens à défendre leurs droits. Le responsable de la FEUH cite en exemple le courage du peuple géorgien qui a chassé du pouvoir le président Edouard Chevarnadzé. Pour arriver à cette prise de conscience, Hervé Saintilus prône l’unité entre tous les secteurs de la Société Civile haïtienne. Une population de plus en plus terrorisée, affirme Hervé Saintilus. En raison, dit-il, de cette situation, des citoyens hésitent encore à rejoindre la mobilisation anti-Aristide à travers les neuf (9) départements géographiques du pays par peur d’etre persécutés par les agents du Pouvoir. Les étudiants et les militants de l’Opposition se montrent plutôt courageux et annoncent qu’ils seront présents en grand nombre au Champ de Mars pour dire non au régime en place en face des OP Lavalas.
Vers une nouvelle manifestation anti-Lavalas à la capitale
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