Violence à Port-au-Prince: le Parlement haïtien se prononcera sur le renouvellement du mandat de la Minustah

Le Parlement haïtien se prononcera prochainement sur le renouvellement du mandat de la Minustah (Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti). La vice-présidente du Sénat de la République qui en a fait l’annonce, lundi, croit que ce dossier doit être traité en priorité compte tenu de la dégradation du climat sécuritaire à Port-au-Prince.Le sénateur Edmonde Suplice Beauzile estime urgent que le Parlement se prononce sur le dossier de l’insécurité et questionner la responsabilité de la Minustah dans le pourrissement de la situation afin de rétablir la paix dans tous les quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.Le parlementaire s’indigne du fait que des gangs armés commettent des actes de violence à longueur de journée et de la nuit contre des membres de la population sans défense. Madame Beauzile dit reconnaitre que la Police nationale d’Haïti ne dispose pas de moyens adéquats pour affronter des bandits lourdements armés mais se demande pourquoi les troupes de la Minustah n’interveniennent pas pour rétablir l’ordre dans les quartiers où sont retranchés les gangs.Près d’une vingtaine de personnes ont été tuées dont des enfants et des femmes, lors d’affrontements entre gangs armés à Grand-Ravines à Martissant (banlieue sud de Port-au-Prince)jeudi dernier. Ces violences qui ont éclaté la semaine dernière ont fait plusieurs blessés graves à l’arme blanche, selon des riverains.Le Représentant de l’Unicef en Haïti, Adriano Gonzalez-Requeral et le représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti Edomd Mulet expriment leur inquiétude face à l’augmentation de la violence et ses conséquences sur les enfants et leurs familles. MM. Gonzalez-Requeral et Mulet soutiennent qu’il faut prendre les dispositions nécessaires qui permettent de protéger la vie des enfants.Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et le Représentant de l’UNICEF demandent instamment que ces actes de violence contre les enfants et leurs familles cessent immédiatement. Ils demandent également que la sécurité et l’intégrité morales et physiques des enfants et des femmes soient assurées en toutes circonstances.