Violences de Cité Soleil : le Groupe des 184 fait le point et demande à la population de faire échec à la politique du régime Lavalas

Six (6) jours après les violents incidents de Cité Soleil, les membres du Groupe des 184 organisations de la Société Civile sont toujours sous le choc. Le jeudi 17 juillet 2003 , ils ont présenté sur différents supports le film des évènements tragiques qui avaient fait une quarantaine de blessés dont des journalistes. Barbarie, sauvagerie, férocité, les membres du Groupe des 184 qui ont vécu la terrible journée du samedi 12 juillet ne trouvent pas les mots clés pour qualifier le comportement des proches du Pouvoir Lavalas. Mais ce qui révolte surtout les victimes, c’est le comportement de certains cadres Lavalas qui ont déclaré publiquement que Cité Soleil appartient au Président Jean Bertrand Aristide et que lui seul peut circuler librement dans ce bidonville. Et puisque M. Aristide est le maitre et seigneur de Cité Soleil, il est directement responsable des violences du 12 juillet, a souligné Gérard Mathieu , représentant de la Fédération des Etudiants Universitaires (FEU) au sein du Groupe des 184. De son côté, le coordonnateur du Groupe des 184 , André Apaid Junior , n’éprouve aucune crainte à mettre à l’index le chef de l’Etat. M. Apaid ,également victime des attaques des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas, se dit déterminé à retourner à Cité Soleil pour présenter aux habitants de ce bidonville le projet du nouveau contrat social. Il en profité pour faire l’annonce de la création d’un fond devant aider le père Arthur Volel dont le véhicule a été incendié. M. Apaid,visiblement très ému , a également précisé qu’une contribution allait être fournie au religieux pour réparer le mobilier de l’école Salésiens détruit par les OP. Le Groupe des 184 compte également aider d’autres victimes . Pour sa part , Jessie Ewald Benoit , dirigeante de l’organisation « MOUFED » ,qui a eu la vie sauve grâce au courage de son chauffeur croit savoir que tout était bien programmé. D’ailleurs, fait-elle remarquer, les bandits agissaient sous le regard passif des policiers. Pour la vérité et pour l’histoire, des clichés relatant les différentes phases du carnage du samedi 12 juillet sont disponibles. Madame Benoit se dit indignée par ce climat de violence qui prend de l’ampleur dans le pays à la veille de 2004. La démonstration des partisans du Président Aristide à l’occasion du passage de la Caravane de l’Espoir à Cité Soleil vient renforcer la thèse selon laquelle les élections ne sont pas possibles avec le régime en place. Le message lancé par Lavalas est clair, selon le coordonnateur du Groupe des 184, Andy Apaid. A plus forte raison, répète Andy Apaid, la population haïtienne doit fixer sa position par rapport à la politique du pouvoir lavalas qui met en péril l’avenir de toute une nation.

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