Violences du 17 décembre : le pouvoir privilégie l’aspect réparation sur la justice; mise en garde de NCHR au gouvernement et à l’OEA

La commission interministérielle de réparation sur les évènements du 17 décembre 2001 refait surface . Cette entité se propose d ‘évaluer les plaintes des victimes avant d’en assurer le suivi . Fort de la récente création du conseil consultatif de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , la commission interministérielle du pouvoir est sortie de son mutisme, le vendredi 17 mai 2002 . Au lendemain de son éclosion , les membres de cette commission avaient essuyé un véritable camouflet de la part de la Convergence . L’Opposition avait dénoncé le caractère arrogant d’une visite guidée de la dite commission sur les ruines des locaux incendiés le 17 décembre 2001 . Le ministre de la justice , Jean Baptiste Brown, membre de ce conseil de réparation , indique que le rôle actuel de la commission est de recueillir les plaintes , de les traiter et de les acheminer au conseil consultatif de l’OEA. A ce niveau , il n’y a pas de précision sur la quantité de plaintes reçues , une vingtaine , dit le ministre de la justice . Des demandes de dédommagement mal formulées et incomplètes pour la plupart, soutient Jean Baptiste Brown qui indique qu’il existe également une damande de la Convergence dont les locaux ont été incendies par des partisans Lavalas le 17 décembre . Il y a enquête pénale qui piétine mais la priorité reste la réparation civile et leministre Brown ne le cache pas . Pour l’heure , identifier les auteurs de ces crimes importe peu pour le pouvoir . . Le responsible de l’organisation de défense des droits de l’homme NCHR critique l’attitude de la commission d’enquête de l’OEA sur les évènements du 17 décembre et celle du pouvoir qui semblent privilégier la réparation sur la justice. Pierre Espérance estime que ce genre de comportement risque d’encourager l’impunité dans le pays. M. Espérance soutient qu’il n’y a pas de réparation sans justice et qu’il revient à la justice de déterminer les réparations. Ce coup d’Etat manqué dénoncé par Lavalas n’a toujours pas d’auteurs cinq (5) mois après . Le juge Bernard Saint-Vil n’a toujours pas terminé son enquête , son réquisitoire d’informer vise une trentaine de personnes dont 4 sous les verrous tandis qu’une vingtaine de mandats d’amener demeurent non exécutés

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