Visite du ministre de l’environnement à forêt des Pins

Le ministre de l’environnement a annoncé un ensemble de dispositions en vue de freiner la dégradation de la forêt des Pins, samedi et dimanche à l’occasion de la journée de l’agriculture et du travail. Le reboisement de plusieurs milliers d’hectares de superficie de ce massif forestier, utilisé par les habitants des communautés avoisinantes pour les cultures maraîchères, sera la priorité de Desras Simon Dieuseul. De 32 mille hectares au début du XXème siècle, il n’en reste pas plus de 6 000, a regretté le ministre de l’environnement, Dieuseul Simon Desra lors de sa visite sur place durant le week end. C’est dans les années trente que, sous l’impulsion des agriculteurs et des exploitants de bois, la coupe des arbres a pris de l’ampleur. 30 ans plus tard, sous le gouvernement de François Duvalier, la lutte contre les kamokens, nom donné aux opposants politiques, a fait de la coupe systématique des arbres un moyen de surveiller le territoire, alors que, selon un arrêté datant de 1937, la zone était classée « zone spéciale », bénéficiant ainsi d’une certaine protection. Parallèlement, les paysans mettent régulièrement le feu à la forêt pour récupérer des terres cultivables afin de cultiver carotte, laitues et pommes de terre. Le déboisement massif de la Forêt des Pins, à cheval entre Haïti et la République Dominicaine, cause chaque année inondations et glissements de terrain parfois meurtriers.

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